Révélation pour certains que j’aie utilisé cette application jusqu’à tout récemment et soulagement pour d’autres que je cesse d’être sur cette application de rencontre.
J’ai commencé à vouloir un amoureux de manière très intense à l’hiver 2018. Tout ce que je voulais, c’était de me faire tenir la main et de me faire dire que je suis belle par le regard de quelqu’un d’autre que de ma famille et de mes amies. Je ne souhaitais que ça.
«Welcome to the jungle»
En 2018, j’ai créé mon profil avec l’une de mes cousines. Un soir de février, entre deux pauses publicitaires de L’amour est dans le pré, je me voyais déjà en train de me dire : « c'est à partir de ce moment-là que je ne serai plus jamais la même ». Quelques rendez-vous ici et là, toujours avec un peu trop de malaises, sans vraiment rien de long terme, je sentais que jamais je n’aurais d’amoureux. J’ai eu deux fréquentations sérieuses (de mon point de vue), mais qui heureusement ou malheureusement ne se sont pas avérées fructueuses.
Je crois que d’aller dans cet univers du dating app n’était pas pour moi. Ce ne l’est peut-être pour personne, mais je parle de mon expérience, à vous de me le dire. Un an à enlever cette application, à me dire : « Ah, mais il y a sûrement quelqu’un de bien» et puis finir par remettre l’application. Trop de fois, je me suis créée des illusions.
Voici mes cinq raisons qui font que Tinder n’est plus pour moi.
#1- Tinder ne me convient plus parce que ce n’est pas proche de qui je suis. J’aime mille fois mieux rencontrer quelqu’un dans son quotidien et dans ses activités. Il est plus facile pour moi de m’ouvrir dans un contexte plus normal que de vivre cet espèce de «dating mystère».
#2 et #3- La pression sociale qui vient avec et/ou le regard des autres (c’est selon). J’ai relevé deux types de pression que je ressentais avec l’univers du dating. La première est celle de la pression physique/beauté. Même si on ne veut pas être celle ou celui qui juge l’apparence de la personne, tu l’es quand même. Toutefois, je crois qu’il y a une nuance très importante entre le fait d’aimer quelqu’un et d’être attiré vers lui physiquement est quelque chose d’entièrement normal et très bien. C’est nécessaire même! La deuxième pression que je vois, c’est au niveau de l’intimité. Il n’était pas rare de me faire demander si j’avais vécu telles ou telles choses. Je trouve que c’est quelque chose de déplacé, mais en même temps, est-ce quelque chose de normal ?
#4- La perpétuelle remise en question. Suis-je correcte? Devrais-je être moins ceci ou cela? La limite entre nos comportements est très mince : on ne doit pas en faire trop ou moins pour faire peur à l’autre, ne pas le brusquer… C’est difficile de savoir comment agir, surtout lorsque la personne est nouvelle dans notre vie. C’est essoufflant à la longue, à mon avis, au début, c’est normal et même sain. Je crois cependant que lorsque cela persiste et que l’on se met à douter, on n’avance pas à grand chose.
#5- Le bris des valeurs. Parfois, je me suis retrouvée dans des situations où je ne pensais plus par moi-même. J’agissais et je pensais comme la personne que je fréquentais: je ne m’écoutais plus. Je donnais tout mon temps à la personne que j’avais envie d’apprendre sans vraiment m’inquiéter de son intérêt à elle et de vraiment me questionner sans non plus m’oublier.
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Un an plus tard me voici
Après avoir appris à me connaître dans un univers nouveau, j’ai constaté plusieurs choses. Je sais un peu mieux ce que je veux et ce que j’ai envie de prioriser dans ma vie de tous les jours. J’accepte un peu mieux que j’aime être attentionnée avec l’autre et que j’ai besoin de quelqu’un ainsi. Je sais que j’ai besoin d’un garçon qui va être capable de m’élever vers le haut et me permettre de me donner un petit boost de confiance quand j’en ai de besoin et sans dire que je n’ai pas confiance. J’ai réalisé que je suis une personne à part entière et que j’ai le droit d’avoir une relation à mon image et que je le mérite, simplement. Je ressors de cette année avec une nouvelle perception de l’amour et de la rencontre. Je sais maintenant ce qui me correspond un peu plus, un peu mieux. Pour l’instant, j’ai envie de faire confiance à la vie et laisser le temps respirer un peu plutôt que de courir après lui. Je termine les dernières lignes de cet article avec un sentiment de légèreté et de bien-être. Ma nouvelle quête : tomber amoureuse de la personne que j’ai envie de côtoyer vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Ma chum, je te jure que le prince charmant (ou ton agriculteur, ton gars de la construction ou encore ton comptable) arrivera bientôt, la vie est si bien faite, laisse le temps de respirer.