J’ai cherché le mot dédain dans le dictionnaire Le Robert pour comprendre le sens de ce mot avant d’écrire ce texte. J’y ai trouvé une définition qui m’a amenée à son synonyme qu’est le mépris qui, quant à lui, signifie un sentiment par lequel on considère quelqu’un ou quelque chose comme moralement condamnable et d’indigne d’attention. Je me suis retrouvé dans ce sentiment, car c’est exactement celui que j’éprouve en ce moment contre la marque Shein. En fait, je le l’ai toujours eu et plus les années avancent, plus j’ai de raisons de justifier cela ici.

Bon, la première raison qui justifie mon dédain contre ce label vestimentaire est sans doute la plus connue de tous.

Oui, je parle bel et bien de la raison environnementale. Les vêtements fabriqués et vendus par cette marque sont faits en très grande quantité, avec des matériaux de très basse qualité, dont le coût est moindre pour le consommateur et pour l’entreprise. Oui ta robe à 7$ vaut ce prix, parce qu’après deux mois, elle n’existera probablement plus. N’oublions pas de mentionner que cette bannière crée des collections aussi rapidement que la météo peut changer dans une journée et que ce qui est à la mode dans une semaine, peut ne plus l’être dans trois.

La deuxième raison qui me fait hérisser les poils sur les bras et qui fait bouillir mon sang envers cette compagnie, c'est le côté humain. Pourquoi, et bien parce que ces vêtements sont produits dans des conditions de travail inadéquats tels qu’une chaleur suffocante dans l’usine, de très rares congés, des heures de travail sans pause et aucune protection contre les produits pouvant être chimiques qui sont utilisés. Tout cela, dans des immeubles insalubres et dangereux menaçant de s’effondrer d’un instant à l’autre comme celui du Bangladesh en 2013 dont fait état ce reportage.

Ces conditions sont subies par les populations locales composées majoritairement d’enfants, de femmes et de personnes âgées.

De plus, les salaires y sont ridiculement bas pour les caractéristiques demandées à l’emploi. Voilà que les droits humains ne sont pas respectés, mais surprise, ceux des standards de beauté, oui, sarcastique non? J’entends déjà des gens me crier qu’il y a des tailles qui vont jusqu’à du 6xl. À celleux me criant cela, je réponds oui, je sais, mais offrir des tailles est une chose, offrir des modèles qui vont avec les tailles offertes, ça s’en est une autre, car je n’ai malheureusement pas vu de modèles de différentes tailles, de différentes couleurs de peau et dont l’apparence physique dépasse les standards actuels. Dans une ère et une génération où l’on prône la diversité corporelle, voir une grande et puissante étiquette dans le monde de la mode ne pas être rendue plus loin avec la diversité me rend davantage amère envers celle-ci.

Beyoncé chantait « Who runs the world, Girls » , mais dans ce cas-ci, c’est « Who runs the world, Money », parce que l’argent domine et pardonne les actes condamnables sur tous les plans. La parfaite démonstration de cela est qu’une partie que l’argent que Shein empoche est mis dans une fondation pour la santé mentale, dans un fonds supposément vert, dans une ligne pour celleux taille plus, mais on sait tous que c’est de la bullshit. Que c’est du marketing pour bien paraître et excuser ses actes, parce qu’une compagnie qui fabrique toujours plus alors que la Terre contient déjà assez de vêtements pour habiller les neuf prochaines générations, qui fabrique au détriment de la santé ainsi que de la sécurité de ces travailleurs et dont le service client est inexistant, n’a pas à cœur l’humain qui y travaille ni l’environnement. Au final, nos vêtements dont la collection soutient la santé mentale achetée sur Shein sont fabriqués au même endroit et de la même façon que n’importe quels autres vêtements sur le site et c’est cette dernière raison qui pousse mon sentiment de dédain encore plus loin.

Donc, voilà pourquoi j’ai ce sentiment mélangé à de la frustration envers cette marque qui m’a poussée à être davantage dans ces écrits-ci. Mais je vais dire comme Demi Lovato chantait I’m sorry, not sorry, car personne ne se sent désolé d’acheter par ce site et pourtant l’on devrait!

Image de couverture de Serena Naclerio
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