Il y a des films qui nous marquent autant positivement que négativement. Pour ma part, je dois dire qu’il n’est pas difficile de me marquer avec ce genre de divertissement. Mais il est difficile de me marquer tout en me faisant réfléchir, et ce, autant sur moi-même que sur la société dans laquelle je vis. Le film que je vous présente ici a réussi cela. 

Ce film ne pouvait mieux tomber que cette année pour prendre l’affiche.

Pourquoi ? Bien pour ce que représente la figure, pour les enjeux abordés des années 50-60-70 qui n’ont pas changé en 2022 et aussi pour la personne que l’on pensait connaître sans la connaître réellement. Le racisme, la censure, le fonctionnement inégal de l’industrie musicale ainsi que la représentation des artistes comme des biens matériels. C’est ce qu’on veut dire lorsqu’on parle de racisme systémique, de censure\boycott des œuvres\des gens s’ils dérangent même si cela est pour le bien. Ça se retrouve également avec nos artistes mis sur un piédestal aux yeux des consommateurs pendant que l’industrie les prend encore comme des choses qui rapportent malgré quelques changements faits. Malgré que plus ça change, plus c’est pareil, il reste que c’est un des premiers films que je vois soulignant l’influence ainsi que l’apport qu’a eu la communauté noire sur la musique et sur la société à travers le temps et ça, c’est un début.

Image via Wikipédia

C’est un début aussi pour Austin Butler, tenant le rôle-titre, que l’on découvre. Ce sont entre autres, Tom Hanks, Olivia DeJonge, Kevin Harrison Jr, Alton Mason, Richard Roxburgh, Helen Thomson beaucoup plus, qui sont à l’honneur pour incarner ce miroir de la société actuelle. Et ce, grâce à Baz Luhrmann, qui nous a offert, notamment, Roméo et Juliette ainsi que Moulin Rouge.  Ce réalisateur est reconnu pour ces jeux de lumière dignes d’un spectacle, les nombreux costumes, la présence accentuée de la musique ainsi que par les dialogues dignes d’une pièce de théâtre. En fait, il crée un spectacle audiovisuel qui transporte et qui se vit avec du popcorn assis au bout de son siège. Elvis, son dernier long-métrage est  véritablement un spectacle  où tous ces aspects sont multipliés par dix. Cela crée un  chef-d’œuvre cinématographique. 

Il n’y aurait pas eu de chef-d’œuvre cinématographique sans cette icône de la musique et de l’Amérique.

On connaît son nom, sa voix, son image, sa musique indémodable, mais connaissons-nous Elvis, l’homme avant la vedette ? C’est dans cet esprit de découverte que l’on est projeté dans l’histoire d’un jeune garçon qui voulait aider son père, qui voulait que sa famille ne manque plus de rien, qui avait un rêve à concrétiser. À travers des relations marquantes, des hauts et des bas autant professionnels que personnels, des costumes, sa famille, sa mort, sa musique, ses paroles, que l’on découvrira ou redécouvrira Elvis Presley. 

Priscilla Presley a dit dans une entrevue que même les gens qui savaient tout d’Elvis, en allant voir ce film, allaient sortir de la salle en ayant appris une chose qu’ils ne connaissaient pas de lui. Je ne peux mieux résumer qu’en vous disant que ces 2 heures 39 minutes sont passées auprès d’un jeune homme qui a suivi son rêve, peu importe où cela le menait, qui nous encourage à faire de même.

Image de couverture par Warner Bros via Cinema Blend
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