Je travaillais, à ma caisse bin tranquillement.
J'donne le reçu au client, tout en grattant mon avant-bras droit.
Voyons.
J'gratte encore, et encore. Pis la soudain c'est l'tour de mon bras gauche, pis après de mon ventre.
Voyons maudit !
Je lève tranquillement ma manche, je distingue des plaques roses sèches. Je tente de contrôler la mini attaque de panique intérieure tout en me demandant si l'araignée que j'avais vue dans la salle des employés y était pour quelque chose (la maudite).
Panique générale.
Source : tumblr
Je ferme ma caisse et je cours à la salle de bain. OMG : on pouvait constater des dizaines de plaques rosées à croûtes blanches partout sur mon corps. La panique embarque plus. Folle à lier comme je suis, je m'imagine plein de scénarios quasi-impossibles. Je trie alors les options suivantes :
1- J'ai couché avec un infecté (on barre ça tu-suite parce que je ne suis pas active sexuellement.)
2- Un zombie m'a mordue dans mon plus profond sommeil (OK, laissez-moi rêver, j'aime ça des films de même.)
3- C'est peut-être une infection cutanée et il me reste moins d'un mois à vivre. (J'vous avais dit que je suis une personne ultra-dramatique?)
Fait que, pour moi la seule option quasi-possible, c'est la numéro 3. Mais quand même, les théories de Google sont tout à fait plus crédibles.
Voici ce que le moteur de recherche m'a donné :
- Cancer de la peau
- Eczéma
- Mélanomes
J'pouvais pas paniquer plus. Merci Google. Puisque je travaille dans une pharmacie, je me rends immédiatement au laboratoire :
Pharmacien : «Euhm, as-tu déjà eu de la varicelle ?»
Moi : (Full hésitante) «N..Ouais.»
C'est alors qu'il me raconte que ça ne ressemble pas à une allergie et qu'il ne pouvait pas faire plus. J'ai finalement trouvé après des dizaines de minutes de recherche : j'ai le fameux Pityriasis rosé de Gibert.
Ouin, pas full cute, je l'avoue.
Pourtant, les symptômes, les photos de la maladie et les témoignages concordaient parfaitement. Étant en fin de session, je ne pouvais me permettre d'aller à la clinique tout de suite et la femme bin fine (Chantal j'pense) d'info-santé croit, au plus profond d'elle-même, que je ne devrais pas m'inquiéter et que le diagnostic que je lui ai dit était tout à fait possible. J'ai donc approfondi mes recherches :
- Cette maladie n'est pas ou presque pas contagieuse
- On la distingue par la formation de plaques rosées ovales
- Elle est causée par le stress (école, allô) et l'acclimation (nous qui connaissons 4 saisons en une semaine à Montréal, tsé.)
- Elle est plus fréquente chez les jeunes adultes (j'ai 21 ans, youppi)
- Elle disparait après 1-2 mois, mais peut rester 6 mois et plus (j'pleure)
Honnêtement, ça m'a bouleversée. Je me sens sale, contagieuse et laide. Mais heureusement, j'ai trouvé quelques trucs qui peuvent aider!
Avec cette maladie, il est important de suivre un régime particulier, il faut essayer d'éviter des produits comme le café, l'alcool, le chocolat, les produits salés, les produits épicés, fumés et les agrumes. J'ai finalement compris qu'il faut à tout prix éviter de laver la zone touchée, d'appliquer de la crème corporelle qui contient de l'alcool et d'utiliser toutes sortes de parfums.
Hop, hop, hop! Pas trop vite. Je suis tombée sur le blogue d'une parisienne qui utilisait un produit qui a aidé pour les démangeaisons et à réduire la taille des plaques.
Source: laroche-posay.ca
Je l'ai donc testé et ce savon nettoie ma peau (aussi fragile que mon coeur), sans l'agresser et tout en préservant la barrière cutanée. Malgré que ça fait des années que je ne me suis pas lavée avec une foutue barre de savon (tsé quand elle te glisse de la main et décide de jouer à rapides et dangereux dans le fond de ta douche), je dois admettre qu'il a soulagé les sensations de tiraillements que j'avais souvent.
Par contre, ce n'est que le début.
Je termine en insérant le lien d'un article qui en dit plus sur cette maladie sur Passeport Santé ici.
J'vais être full cute, juste à temps pour l'été! (Sarcasme)