Petits secrets, grands mensonges

Le titre français « petits secrets, grands mensonges » ne vous dira peut-être rien, mais c’est de ce livre de Liane Moriarty que la série à grands succès (Big Little Lies), d’ailleurs réalisée par le québécois Jean-Marc Vallée, est inspirée. Mettant en vedette Nicole Kidman, Reese Witherspoon et Shailene Woodley, cette série, s’apparentant à Beautés Désespérées, met en scène ces trois mères ordinaires, leurs maris, leurs enfants, et surtout, leurs secrets.

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J’ai lu le livre sans avoir vu la série. Je partais donc avec une page blanche, n’ayant même aucune idée de l’histoire mise en scène. D’emblée, nous comprenons que cela se passe dans un petit comté d’Australie, à la rentrée à la maternelle des enfants des principaux protagonistes. Bien que les hommes soient présents, l’histoire est principalement tournée vers les femmes, leurs pensées, leurs sentiments et leurs tourments, car c’est ce qui intéresse le lecteur et ce autour de quoi l’intrigue tourne. Chacune des trois femmes a un passé et un présent qui sont en apparence bien rose, une parfaite vie de banlieue, une famille, un mari aimant et de beaux enfants, mais l’on découvre rapidement, au fil des pages, que le gazon n’est pas plus vert chez le voisin et que derrière la façade de cette parfaite maison, se cache des secrets terribles.

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Spoiler alert ici, je n’ai pas le choix de vous parler de ce qui m’a le plus marqué, soit la violence au sein du mariage de Perry et Céleste. Cette ancienne avocate, devenue mère au foyer à la naissance de ses jumeaux, subit, à la première contrariété, les foudres de son mari, et les endure, pour le bien de ses enfants. La façon dont le tout est écrit, et surtout, la description parfaite du cercle de la violence, qui passe de l’acte en soi, à la réconciliation, à la lune de miel (qui fait croire que c’était la dernière fois qu’il la touchait), est si réaliste que j’en avais des frissons.

Au final, je ne peux pas vous dire si le livre est mieux que la série, mais je peux vous assurer qu’il vaut la peine d’être lu. Toute mère se reconnaîtra, dans la façon qu’ont les trois personnages, Madeline, Céleste et Jane, de protéger leurs enfants à tout prix, sans être parfaites et en voulant seulement être de bonnes mères.

Je peux vous le dire, j’écouterai la série, c’est certain (et lirai probablement les autres romans de cette auteur, j’ai beaucoup aimé son style!)

Bonne lecture !

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