Je suis accepté au certificat en psychologie à l’Université de Sherbrooke. Dans mon cœur, je suis heureux d’avoir enfin eu une réponse pour mon avenir, mais en même temps cela me fait un pincement. Je repars d’une région pour avancer et progresser dans une nouvelle ville que je ne connais pas.
Dans le cheminement de notre vie, il faut savoir progresser pour réussir ces objectifs qu’on s’est fixés. Changement de niveau scolaire, déménagement dans une nouvelle région, promotion à votre travail ou simplement pour se recentrer sur soi-même.
Un grand changement bouleverse notre quotient comme l’effet d’une claque. Sur le coup, on est heureux d’avancer dans notre vie personnelle. Une fois l’effet passé, on se rend compte qu’il va y avoir des procédures à faire pour commencer notre nouveau chapitre.
Dans mon cas, j’ai fait l’expérience deux fois.
La première a été mon admission en journalisme au Cégep de Jonquière, dans la région de Saguenay, en 2017. Auparavant, j’étais en Tremplin DEC pour réduire le plus possible mes cours de base et je travaillais pour mettre de l’argent de côté.
Tout cela avait été des grands changements dans ma vie. Quitter la ville de Saint-Hyacinthe pour aller dans la région hivernale de Saguenay. J’ai pris une chambre au hasard sur Kijiji, fait mon déménagement aller-retour en express, dans la voiture de ma meilleure amie, en 5 heures de route, travailler comme un fou pour payer mes sessions pour finalement repartir, 3 jours avant la rentrée scolaire, dans un train pour 9 heures de trajet.
Et je ne suis pas au bout de mes surprises.
Une nouvelle région est synonyme de repartir de presque zéro. J’étais un inconnu dans ce vaste territoire. Mais, à force de persévérer, j’ai forgé ma place.
Entré comme une tornade dans le local d’une fédération de lutte, avec mes sacs de l’Aubainerie, pour donner mes services en photo, me trouver un travail dans une bibliothèque, faire mes leçons de conduite et faire parler de moi pour me tailler une place en tant qu’artiste photographe.
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Après 4 ans dans la ville de Jonquière, je ne regrette rien. J’ai eu mon diplôme de journalisme, fait deux expositions en tant qu’organisateur, accumuler de l’expérience dans le service à la clientèle et comme barman et j’ai pensé à mes études supérieures pour aller à l’étape suivante : faire des études en psychologie.
Voilà que l’histoire se répète. Je quitte Jonquière pour aller à Sherbrooke pour l’université. Encore une fois, je repars de zéro et j’entrerai dans cette région comme un inconnu.
À la différence que cette fois-ci, je suis plus expérimenté pour me débrouiller encore mieux dans cette nouvelle tranche de ma vie.
Je vais étudier dans un nouveau domaine, payé mon premier appartement, faire des projets photographies avec des artistes, redevenir photographe de lutte et postuler pour un nouvel emploi avec mes compétences supplémentaires.
Ma deuxième fois que je fais un grand changement pour progresser… Je n’ai pas peur. Parfois, je tremble et je suis triste de partir après tant d’aventures. Mais c’est la fin d’une histoire pour en débuter une autre. Et je partirai avec le sourire aux lèvres.
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À vous qui viviez ce genre de situation, je vous donne quatre conseils.
Tout d’abord, ce qui vous arrive sera toujours positif. Sur le coup, vous allez ressentir de la joie, de la tristesse, de la colère et de la peur. Mais une fois le premier pas fait, vous allez voir que ce sera bénéfique pour vous.
Ensuite, partir signifie de recommencer presque à zéro. Si vous avez des expériences, des compétences et de la débrouillardise vous allez surmonter facilement la peur de l’inconnu.
Aussi, vous ne serez jamais seul, il y aura toujours des gens qui vous aideront en cas de difficulté.
Finalement, vous le faites pour vous pour devenir ce que vous avez toujours voulu rêver.
Quand vous allez jeter un dernier coup d’œil à l’endroit où vous avez passé énormément de temps, dites vous que le meilleur reste à venir. Il faut juste que vous avanciez pour progresser et réaliser vos rêves en chemin.