Partir en vacances avec des enfants c’est un long trajet de montagnes russes. Tout d’abord, c’est préparer des sacs à en plus finir. Des sacs de linge, de jouets pour les divertir, de collations et surtout des sacs de « mais au cas où » ! Au cas où on attraperait un coup de soleil, au cas où il se rentrerait une écharde dans le doigt ou encore pire au cas où on attraperait la covid!
C’est se préparer des journées d’avance en ayant hâte d’être enfin à destination pour pouvoir se relaxer. Mais non! Être maman c’est : se demander pourquoi on s’inflige cela après 10 minutes de routes et avoir entendu le premier « on arrive tu bientôt ! ». C’est prévoir des activités en se disant qu’ils vont être contents et finalement entendre chialer, crier ou pleurer le 80% du temps! C’est se dire on va manger du restaurant pour faire différent et ressortir avec une facture de 60$ et être la seule à avoir mangé son assiette. C’est de louer une chambre d’hôtel avec deux lits queen, mais passer son temps à les entendre se chamailler au sujet de qui dort avec maman avant de finalement dormir les trois dans le même lit collés en sardine.
Source image : Cora-Lee Gauvin
C’est aussi leur répéter un nombre de fois incalculable de ne pas sauter sur les lits, de ne pas aller en dessous, de ne pas crier! C’est aller à la piscine pour les rafraîchir et relaxer, mais passer son temps à être surveillante de piscine et motrice de natation. C’est aussi d’aller voir les animaux de l’hôtel Germain à Baie St-Paul et rassurer sa fille aux deux minutes que les animaux ne la mangeront pas. C’est aussi dire à son fils de 5 ans de ne pas toucher aux cordes des enclos et devoir le consoler deux minutes plus tard, car il a pogné un choc électrique. Finalement c’est aussi hâte au retour en se disant qu’ils vont dormir, pour les entendre demander si on arrive bientôt plus de fois qu’il en aura fallu pour faire l’aller-retour Québec-Baie-St-Paul.
Mais être maman en vacances c’est aussi : voir sa fille qui est souvent insécure, nagez toute seule pour la première fois. C’est aussi entendre son fils, à qui on doit régulièrement tirer les vers du nez, parler sans arrêt même à vouloir espérer en secret vouloir lui mettre un tape sur la bouche. C’est de se balancer dehors le soir, lorsqu’ils dorment en se disant : « enfin, je vais pouvoir relaxer en regardant la pluie d’étoile filante », mais finalement passer la soirée sur son téléphone à regarder les photos que tu as prises d’eux dans la journée. Mais c’est surtout, revenir épuiser 100 x plus que lorsque nous sommes parties, mais le cœur rempli de beaux souvenirs. Être maman, c’est vivre des montagnes russes d’émotions, mais vouloir recommencer quand même, car la vue au sommet compense toutes les descentes tumultueuses.