Il y a un an, j’ai pris la décision d’arrêter mes études dans le domaine de la mode, domaine auquel je pensais faire carrière depuis que je suis toute petite. Après avoir transmis ma candidature dans une université de mode et de design réputée en Angleterre et en me disant que je n’avais aucune chance d’y être acceptée, j'ai réalisé que je n’avais rien à perdre. J’ai été invitée pour une entrevue et malgré que j’y sois arrivée avec trente minutes de retard je pensais tout de même avoir fait bonne impression. Mais comment savoir si je correspondais au profil recherché ? Quelques semaines plus tard (et à ma grande surprise), j’ai reçu ma lettre d’admission. Autant dire le gros lot, du moins, c’est ce que je croyais !
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En parallèle, j’avais fait des demandes dans des universités à Montréal où j’avais été acceptée aussi. Je devais faire un choix. Bien évidemment, j’étais plus qu’heureuse d’avoir été choisie dans le programme de mode parce que les chances d’y être invitée sont si minces que je me disais : « Si je n’y vais pas, je vais le regretter toute ma vie». J’y suis allée, j’ai bien fait. Je n’ai aucun regret. Mais j’ai appris qu’il n’est pas suffisant de fréquenter une institution, aussi réputée soit-elle. Je n’étais pas à ma place. Et j’ai eu le courage de nager à contre-courant. Les réactions de ma famille et de mes amis m’importaient beaucoup. En quelques semaines, je savais que le programme que je suivais était mal adapté et loin de mes attentes. Je ne dormais plus et j’avais perdu mon enthousiasme. Je ne me reconnaissais plus. Pourtant, mes résultats étaient bons, mais je sentais que plus les jours passaient et plus je retardais le moment de dire stop. Ce moment est quand même venu et avec lui, les soucis à régler : devoir résilier mon bail, vendre plusieurs petites choses, quitter une ville et refaire toutes les demandes dans les universités à Montréal où j’avais été acceptée l’année précédente… La galère!
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Contrairement à ce que je craignais, j’ai reçu un grand soutien de ma famille et de mes amis. On sous-estime souvent la réaction de notre entourage alors qu’on ne devrait pas. Et l’essentiel reste quand même sa propre réaction. Croire en soi et me faire confiance, c’est la chose la plus importante que j’ai apprise de mon expérience. La mode reste ma passion et je suis maintenant inscrite dans un programme d’art qui correspond beaucoup plus à ce que je recherche pour le moment. Comme Nelson Mandela l’a si bien dit : « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». Il y a plusieurs façons d’arriver à ses buts. Je ne perds pas mon objectif et je vais y arriver d’une façon autre que celle que j’ai empruntée l’année dernière. J’ai pensé avoir perdu mon temps et de l’argent, mais au final, on m’a quand même reconnu des crédits. Et même si cela n’avait pas été le cas, mon année fut quand même utile. Cela fait partie de mon enrichissement personnel. J’espère convaincre les personnes qui se posent des questions de ne pas avoir peur de suivre ses instincts! Ceci ne signifie pas d’abandonner au premier obstacle, mais plutôt de savoir se réorienter et rebondir.
Source photo de couverture : franceinter.fr