Ta beauté recouvrait le mal en toi, j’ai eu peine à discerner la noirceur s’abritant en toi, à TE discerner. Un jour, le soleil éclaircissait le ciel; le lendemain, les nuages me plongeaient dans la pénombre. Tes nuages ne venaient jamais sans tempête. Personne ne les a vu venir; les vagues se faisaient douces. Mais quand elles m’ont noyée, mon entourage a cherché en vain d’où venait toute cette eau. À leurs yeux, tu fus magnifique et dépourvu de la moindre faille. Et je les comprends.

Un homme charismatique avec un job convenable, aux études, qui s’habille proprement, quoi demander de plus?

En apparence, tu étais l’homme idéal. Lorsqu’on creusait, tu étais la pire des ordures. Ceux qu’on jette sans même se demander si leur place est au recyclage.

Toi, t’étais pas réutilisable.

Tes parents n’y ont pas cru eux non plus. Leur fils parfait se transformant en une bête sauvage? Impossible. T’as en toi l’art du caméléon; te fondre dans le décor et te distancer des conséquences de tes actions.

Un parfait manipulateur.

T’as pénétré ma ville avec le droit de visiteur, mais tu te l’es appropriée innocemment et t’en a jugé son hospitalité. La musique s’est estompée sous ta brutalité, les phares se sont éteints devant ce carnage. Tu as fait fuir les habitants les éloignant ainsi de moi. Je me suis retrouvée à danser au beau milieu de la ville, en plein chaos. Il n’y avait que toi pour me rattraper lorsque je tombais et, malheureusement, ta main fut remplie de venin. Je l’ai saisie, je l’ai embrassée.

Je me suis retrouvée empoisonnée.

Il n’y a pas de peines, de conséquences pour les gens comme toi. Ceux qui causent des blessures de l’âme, ceux qui ne laissent aucune trace sur ton corps.

Mais, tu sais, comme on dit, « Quand on crache en l’air, ça finit toujours par nous retomber dessus. »

T’étais comme une plante; belle en apparence, mais lorsqu’on creuse plus profond, on trouve des épines, une vie qui tarde à s’éteindre.

T’étais toxique.

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