À l’arrivée de la Saint-Valentin, j’avais envie de vous partager mon admiration pour les femmes d’aujourd’hui. En même temps, j’avais envie de nous secouer pour que les écrits deviennent des actions concrètes! On vous partage souvent des articles sur l’acceptation de soi et il ne faut pas simplement en parler, mais aussi le réaliser et y croire pour que des changements concrets se fassent pour notre génération et celles futures.
J’admire les femmes sur plusieurs points ! J’admire les femmes qui ne veulent pas d’enfants et qui s’assument totalement. Encore aujourd’hui, ne pas vouloir d’enfants n’est pas accepté par tous. Pourtant, c’est notre corps et notre choix et on ne devrait pas juger celui des autres. Surtout, on ne devrait pas avoir à se justifier. À ce sujet, je ressens déjà une certaine pression de mes parents et beaux-parents, même si ce n’est pas volontaire. Les commentaires « quand vous aurez des enfants » commencent déjà ! Quand j’exprime mes doutes, il y a toujours quelqu’un pour dire « mais ce ne sera pas pareil quand ce sera les vôtres », sans oublier le classique « quand tu vas le tenir dans tes bras, tu vas comprendre ». C’est certain que si j’ai un enfant demain matin, je vais l’aimer. C’est ma chair, mon sang. La question d’avoir ou non des enfants n’est pas fondée sur l’amour.
Source: huffingtonpost.co.uk
J’admire aussi les femmes qui choisissent d’avoir des enfants. Tout d’abord, il est faux de dire qu’en 2016 une femme ne met pas du tout, même pas juste un peu, sa carrière de côté pour avoir des enfants. Physiquement, on n’a pas le choix d’arrêter un moment donné, quelle que soit la durée de cette pause. Il faut accepter un nouveau corps. Il faut accepter les préjugés. On s’entend que prendre UN verre de vin pour Noël n’a jamais tué une femme enceinte. Je rajouterais aussi, les gens qui touchent le ventre d’une femme enceinte : #omg. Je ne comprends pas ce raisonnement. À partir de quel moment ton corps ne t’appartient plus aux yeux des autres pour qu’ils se permettent de te toucher sans ton consentement ? La sexualité avec le conjoint est aussi modifiée. En plus, y’a l’accouchement! Parlons accouchement. Je ne comprends pas pourquoi les femmes sont si discrètes sur cet événement pourtant si important. L’accouchement en soi n’est pas une partie de plaisir et modifie aussi notre corps. Ensuite, les femmes subissent des préjugés sur l’éducation de leurs enfants et comme si ce n’était pas assez, elles se bataillent entre elles sur des questions d’allaitement ou non. Vous avez mis un enfant au monde, il me semble que c’est un exploit en soi, pas besoin de vous rajouter de la pression ! On devrait se serrer les coudes et non se juger entre nous !
J’admire les femmes qui assument leur corps. Celles qui s’acceptent comme elles sont autant psychologiquement que physiquement. C’est un travail de tous les jours qui se doit d’être fait ! On en parle souvent dans nos articles, mais c’est tellement important ! Je crois qu’on ne le dira jamais assez. J’admire la femme de 2016 de vivre dans un monde de préjugés et d’inégalités. Ce qui m’amène à conclure que le féminisme a encore sa place au Canada. Le féminisme, c’est pour les hommes et les femmes, pour qu’ils soient égaux. Parce que des inégalités, il y en a encore. Dernièrement, je me suis fait demander en entrevue si j’avais l’intention d’être enceinte prochainement ou non… Ça m’a frappée. Pire qu’un coup de pelle. Le travail n’est clairement pas terminé. Je crois que les femmes de 2016 ont la confiance, le caractère et la volonté qu’il faut pour poser des actions pour changer les mentalités ! Qu’en pensez-vous ?
Source : cosmopolitan.com
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