Pourquoi êtes-vous ici? C’est la question qu’Émilie Perreault nous pose, à plusieurs reprises, en débutant sa pièce, un monologue de 1h15, ponctué d’interaction en voix de la part de Marc Labrèche (très drôle d’ailleurs, qui apporte beaucoup de légèreté au spectacle) que j’ai eu la chance d’appréciée lors de sa première supplémentaire, mardi dernier.
En direct de la Cinquième Salle de la Place des Arts, Émilie Perreault, journaliste culturelle, critique et autrice, fait son entrée sur scène à partir du public, lançant déjà le ton du spectacle, en débutant et en relatant sur le rôle, son rôle, de spectatrice. Pourquoi sommes-nous ici, alors que nous pourrions être sur Netflix, dans le confort de nos foyers, habillés en mou dans notre divan (c’est d’ailleurs une bonne question, que je me suis posée après être sortie de ma journée de télétravail, préparée et changée (tout comme mon chum – mon +1 préféré), fait 1h de route, stationnée l’auto, pour finalement prendre ma place de spectatrice.
Je connaissais Émilie Perreault de nom seulement, sans pouvoir me prononcer ou avoir une opinion sur son œuvre – faire œuvre utile, sans vouloir faire de jeux de mots.
Dans ce livre (que j’irai sans aucun doute chercher a la bibliothèque d’ici la fin de la semaine), elle part à la rencontre de personnes (des spectateurs), pour entendre le récit de l’impact d’une œuvre, de l’art, sur leur vie. Elle parle de synchronicité (ce qu’on appelle pour la plupart les « hasards de la vie » – souvent trop gros pour être des hasards – tsé le fameux rien n’arrive pour rien, ou il n’y a pas de coïncidence..!) Et y apporter sa propre touche personnelle, comment l’art, les pièces, les rencontres, ont façonné sa vie en tant que spectatrice, aussi loin qu’en l’influençant sur son choix de carrière.
En toute honnêteté, j’ai apprécié chaque minute de ce spectacle, qui m’a beaucoup interpellée.
J’adore l’art, sans être une artiste ou une grande connaisseuse, et je ne pourrais être plus d’accord avec son opinion que chaque pièce, chaque expérience que nous vivons, nous façonne et nous change (qu’on aime ou qu’on n’aime pas – car même la pièce que nous avons moins aimée va nous aider à nous découvrir en tant que spectateurs).
Je ne vous divulgâcherai pas la signification profonde du titre, mais je la garderai en tête lorsque j’assisterai à mes prochains spectacles. Et vous, pourquoi êtes-vous ici?
La suspension consentie de l’incrédulité est à l'affiche jusqu’au 20 novembre à la Cinquième salle. Pour les billets, c’est ici
Image de couverture de Danny Taillon