La ville de Montréal est reconnue pour ses artistes. Que ce soit des chanteurs ou de grands créateurs visuels, nous faisons notre nom à l'international. Récemment, Camille est allée nous représenter à Graz, en Autriche, pour couvrir l'exposition Montréal meets Graz . C'est génial de voir 40 de nos talents locaux qui ont réussi à se faire connaître au-delà de nos frontières.
Je suis fière que Montréal soit le berceau du Festival Chromatic. Cela aide à démocratiser l'art en le rendant accessible et intéressant à tous. Je ne sais pas pour vous, mais peu de mes amis aiment fréquenter les galeries d'art. On dirait qu'il y a un certain prestige autour de ceux-ci et ça peut faire peur aux plus jeunes. Heureusement, Chromatic présente des artistes bien de chez nous dont le travail est très urbain. Je n'ai vu aucune création «classique». Chaque pièce a été bien choisie, dans le but de rejoindre des intérêts et des sens variés. Lors de ma visite au festival, j'ai pu utiliser ma vue, mon ouïe et mon touché. Parfois même tous en même temps! Ça a de quoi stimuler la passion des Montréalais pour l'art!
Mes coups de coeur Chromatic
Photographie: Venice, FL04 de Frederic Bigras-Burrogano
À mon sens, c'est la démarche artistique d'un artiste qui donne la pertinence à une oeuvre. Ici, Bigras-Burrogano a pris son inspiration dans la toponymie. Pour dire ça simple, c'est l'étude du nom des lieux! Le photographe a utilisé une ligne directrice bien spéciale: les villes dont le nom est le même qu'une autre très connue. Par exemple, la photo présentée au Festival Chromatic a été prise à Venice... aux États-Unis! Ça ne vous fait pas penser à une certaine ville des amoureux en Italie? Le lien est là! Je trouve cela bien amusant. Saviez-vous qu'il existe une ville du nom de Montreal chez nos voisins du sud? Hé oui, on peut dire que Montréal est international!
Peinture et illustration: All jammed up et Freeze d'Antonietta Grassi
On dit souvent que l'art est personnel à chacun. On a tous une vision unique qui permet de découvrir un sens que d'autres ne verront pas. J'ai vu beaucoup de tristesse dans All jammed up (celle du haut). Pour moi, les zones grises représentent le physique humain, tandis que les zones blanches se rapprochent plus des émotions. C'est dans cette seconde zone que l'on retrouve le plus de traits rouge, une couleur passionnelle et intense, qui m'évoque la souffrance. De l'extérieur, on ne voit qu'une infime partie des sentiments qui s'avèrent à être mêlés les uns avec les autres.
Sortiarius de Maxilie Martel-Racicot
Sortiarius est la représentation graphique de divers personnages tirés des mythes culturels. Ils sont tous très différents, mais leur style et leurs couleurs permettent de conserver une bonne unité. Cela me fait beaucoup penser à Montréal, pas vous? C'est une ville multiethnique où des gens de toutes les origines se côtoient quotidiennement, sans être catégorisé «différent».
Installation visuelle et sonore: Erased de Kooning Drawing par Julien Champagne
Parce qu'une image ne vaut pas toujours mille mots, vous vous questionnez sans doute à savoir pourquoi j'ai aimé une oeuvre vide. En fait, c'est encore une fois le processus créatif de l'artiste qui m'a séduit! En 1953, il y a eu un dessin de Robert Rauschenberg que celui-ci effaça par la suite. Aujourd'hui, Julien Champagne a numérisé ce qui était toujours visible du dessin, puis a ajouté les enregistrements sonores de cette numérisation. J'ai trouvé cette création peu commune et très réfléchie!
Bravo à nos artistes montréalais. Vraiment, on sait faire des créations nouvelles et différentes!