J’y ai pensé quelques fois, mais sans jamais donner suite à cette idée, sans lui donner une raison pour exister. L’improvisation du moment et aussi la justification d’une autre ville suffisaient à te faire taire jusqu’à la prochaine fois. Dans les deux dernières années, tes fois ont été plus fortes, plus répétitives et avec plus de sens que les précédentes de sorte que je t’entends m’appeler, Montréal.

Ton appel aura raison de moi, car lorsque je pense à toi, tu es maintenant devenue un plan que je me fixe d’ici les deux ans à venir.  Mais que tu as travaillé fort pour me faire arriver à ce point, tu peux savoir, car je t’ai toujours refoulée. Je t’ai toujours refoulée puisque tu me faisais peur. Oui, tu me fais peur, mais sans que je puisse affirmer le pourquoi exact. Je ne sais si c’est parce que tu es chère, si parce que tu es grande et que je me sens sans repères chez toi! Je ne sais pas si c’est parce que tu m’ouvres une porte qui m’apporte une panoplie de possibilités que je m’efforce de censurer de ma tête en ce moment, car en région, elles sont infaisables. Je ne sais pas si c’est également parce que je t’ai tant tenue à l’écart de moi que de me rapprocher me semble telle que le refrain de la chanson d’Alanis Morrisette : Ironic. Peut-être aussi s’agit-il du fait que plus je t’analyse, plus l’éloge des points communs s’allonge et vient défaire cette fausse idée que je me faisais de toi pour me convaincre que nous n’étions pas fait pour être ensemble. Cependant, plus je m’y attarde, plus j’arrive à la conclusion que j’ai peur de toi pour rien. 

Montréal

J’ai peur sans avoir peur de toi; en réalité, j’ai inventé ces excuses juste parce que je ne pensais pas que c’était possible pour moi de vivre chez toi, Montréal. Tu es tellement différente de ce que j’ai ici que de rêver à toi me chamboule! Je l’ai réalisé assez tôt dans la dernière année, mais l’admettre a été plus difficile. J’ai l’impression de me contredire et dieu seul sait que je ne me contredis pas, car ce n’est pas dans ma nature, mais la vérité est que je ne t’ai jamais dit non. Faut aussi que je t’avoue que mon côté orgueilleux n’a pas aidé pour admettre que je m’inventais des idées pour t’éloigner sans que ça fonctionne! Mais, maintenant que moi et mon orgueil sommes d’accord, nous admettons qu’au niveau du transport Montréal, tu es parfaite pour moi : une femme sans automobile, mais qui aime faire des sorties culturelles et entre amis/famille. Nous admettons aussi que tu es parfaite au niveau des repères, car plusieurs membres de ma famille ainsi que plusieurs commerces avec lesquels je fais affaire en ligne, t’habitent. Oui je te l’avoue Montréal, tu es ce dont il me faut et c’est fou! 

Veux-tu aussi savoir ce qui es encore plus fou que mes mots?  C’est la force d’attraction si puissante et vigoureuse que t’exerce sur moi! J’ai envie de dire que je ne comprends pas comment cela est possible, mais il c’est faux, car tout est réuni pour que je vienne à ta rencontre surtout que depuis peu, il s’est rajouté quelqu’un que j’apprends à connaître curieusement, qui m’attire vers lui et toi par le fait même. Shawn Mendes chantait : «I get a little bit nervous around you, get a little bit stressed out when I think about you, get a little excited baby, when I think about you, yeah…» dans sa chanson Nervous,  que je n’ai besoin de traduire, car je crois que le titre parle de lui-même. Mais j’applique ces paroles à toi Montréal, car oui je viens à toi!

Source des photos: Canva

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