Je n’ai jamais été une grande lectrice. J’ai toujours voulu l’être. Je ne l’ai quand même jamais été. C’est tellement une belle façon de communiquer que de lire et j’en suis trop consciente. Le fait est que, je l’admets, je suis paresseuse... Désolée. Par contre au début de l’été, j’étais pleine de bonnes intentions et désireuse de me plonger dans la lecture.
Mon été s’enlignait ainsi : un stage au blog (ici présent allo), une job à la crèmerie, un peu de chalet et beaucoup d'amis qui partaient en voyage. J’envisageais donc avoir pleiiiiin de temps pour lire et enrichir ma culture en lisant des œuvres que je considère importantes et que je n’avais jamais lues.
J’avais comme projet de lire Le Journal d’Anne Frank et La part de l’autre d’Eric Emmanuel Schmitt. Ah oui! J’avais aussi trouvé des vieux romans de Michel Tremblay qui appartenaient à ma mère dans le temps et qui trainaient dans mon sous-sol. J’avais aussi le projet de les lire. Vous le devinerez assez vite, je n’en ai fini aucun. C’est triste. Chaque matin quand je me lève, chaque soir quand je me couche, je vois les livres et je ne les ouvre jamais. Pourtant, dans mon jeune temps, j’arrivais à passer au travers d’un Aurélie Laflamme en moins de 24h! (On faisait des concours de qui les lisait le plus vite.) Je passais des journées entières à me mettre dans la peau de Bella et Edouard et je lisais Harry Potter comme si ma vie en dépendait. C’est une habileté que j’ai l’impression d’avoir perdue avec le temps pour certaines raisons.
Source: DYKN
Avant, je dormais pas avec mon cell. Pour m’endormir maintenant, je scroll. Instagram, Facebook, Twitter, Pinterest, encore Insta, YouTube, Facebook d’un coup que j’aurais une dernière notification, oops j’avais un message non lu sur Messenger, encore Twitter, Instagram, Facebook, Messenger parce que j’avais peut-être des messages dans ma boite de réception «Demandes de messages». Ah oui, pi mes courriels. Ça en fait du scrollage inutile, vous m’direz. Eh bien oui et c’est plate, mais c’est la réalité des réseaux sociaux (pour moi). Ça fait que par pure paresse et habitude, je ne lis plus en m’endormant comme je faisais avant.
Je perds mon livre. Plus je vieillis, plus je suis traîneuse. C’est comme ça. J’veux dire que je le traîne dans mon sac à main, je le transfère dans mon sac à dos, je le mets dans mon casier, je le laisse chez mon amie par inadvertance, je le remets dans mon sac à main un peu plus chic, je l’oublie dedans. J’oublie que je l’ai oublié dedans et j’oublie que je le lis.
Je me décourage après cinquante pages. Si l’histoire n’embarque pas rapidement, ça foire. Je n’ai plus la volonté que j’avais dans le temps de persister à lire plus loin et à embarquer dans l’histoire. Si je sais que le livre vaut la peine d’être lu, je vais persister plus longtemps mais on dirait qu’après cinquante pages, je ne suis plus intéressée… On vit tellement dans un monde de l’instantané, l’immédiat et le divertissement rapide qu’on est habitué à aucune attente, aucun suspense. C’est poche de même.
Source: IAC Publishing labs
Je fais de moins longues distances en métro. Contrairement à plusieurs, moi à l’université, je fais moins de transport en commun. J’ai environ trente minutes de transport, mais avec deux transferts donc ça fait des petits 7-10 minutes entre chaque transfert, ce qui n’est pas assez pour moi. Je n’arrive pas à me concentrer totalement autant que lorsque je faisais la ligne orange au complet pour me rendre à Snowdon (j’exagère, je faisais juste de Berri à Snowdon).
Je perds mon signet ou mon petit «j’ai plié mon coin de page pour voir j’étais rendue où» se défait. Dans ce temps-là, j’oublie où j’étais rendue, donc je ne veux pas retrouver la page parce que ça prend toujours trop de temps. (Notez ici ma paresse incontestée.) Donc je finis par laisser trainer mon livre dans le salon, dans mon sac, sur mon bureau ou dans mon sac à main sans jamais le sortir par manque de temps ou de volonté de trouver la bonne page.
Je ne peux pas rire des fautes d’orthographe que je trouve sur les internets. Non seulement ça, mais les petits gags de Fuck Jerry restent délectables (la plupart du temps) et rien n’équivaut à tomber sur des bijoux des internets comme ça : Clique ici l'ami.
Je vous laisse sur une parfaite représentation de mes tentatives de lecture.
Source: Wikimedia