J’ai remarqué quelque chose récemment. Je m’attarde sur certaines choses qui étaient autrefois des banalités. Je m’en rends compte. Je marchais dans la rue l’autre jour en me rendant au travail. Je me suis mise à regarder le café que je tenais dans mes mains. Un café que je venais d’acheter dans un contenant pour emporter, question de le déguster devant mon ordinateur au bureau. Il était fermé d’un couvercle bien sûr, pour éviter les dégâts. Et la première chose qui m’est venue à l’esprit, ça a été de me dire que ce n’était pas très écolo mon affaire. À ce moment, j’ai levé les yeux et j’ai regardé les dizaines et dizaines de personnes déambulant dans les rues du centre-ville avec, pour beaucoup d’entre elles, la même chose que moi à la main. Et là je me suis dit : ça en fait des petits contenants et des petits couvercles! Ils arriveront à leur fin de vie dans quelques minutes, voire quelques heures tout au plus. Et demain ce sera pareil. Et après-demain aussi.
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Et ça, c’est rendu régulier dans ma tête. Je me le répète à chaque fois que j’achète un café. Je me dis la même chose quand je déchire un morceau de pellicule plastique, quand je demande des sacs à l’épicerie lorsque j’oublie les miens, quand j’ouvre mon paquet de craquelins emballé deux fois plutôt qu’une.
Je ne pensais pas à ça avant. Maintenant oui.
Notre planète on l’a malmenée. On lui a fait la vie dure et maintenant on s’en rend compte. À l’ère où l’environnement semble devenir la priorité, on crie haut et fort pour des changements. Change-t-on vraiment? Concrètement, à travers le train-train quotidien, on a l’impression que non. Mais est-ce qu’on doit s’attendre à ce que tout le monde vire au zéro déchet demain matin? Je continue d’acheter des cafés pour emporter, de mettre de l’essence dans ma voiture et d’emballer des cadeaux dans du papier qu’on jettera quelques jours plus tard. Mais maintenant en y posant un regard différent. En y attardant un moment de réflexion supplémentaire. Et ça, je suis convaincue de ne pas être la seule. Une habitude ça s’apprivoise. Un mode de vie ça s’apprend, mais ça se nuance surtout. Atteindre le juste milieu que chaque personne considère comme étant raisonnable. Dans un monde qu’on espère plus écolo, chacun fera l'avenir à sa façon. Certains en ne changeant rien, ne considérant pas la nécessité, d’autres en changeant tout.
La prise de conscience vient en premier. Le changement vient ensuite.