Je suis célibataire depuis un an et demi, j’ai 25 ans et je suis heureuse. Genre vraiment heureuse. Je me sors à déjeuner en tête à tête avec un bon roman. Je me coule des bains avec des huiles essentielles pour mon propre plaisir olfactif une fois entre mes draps et pas pour célébrer la Saint-Valentin (cette fête, je l’ai célébrée avec une bouteille de bulles, un déshabillé (oui, oui) et des sushis, seule, devant un bon film). Je me rase les jambes parce que j’adooore la sensation de mes pyjamas sur ma peau et non parce que j’ai une date.
Je peux poursuivre la liste longtemps sauf que l’article n’est pas une liste de mes plaisirs de célibataire. Ou comme l’a dit Emma Watson récemment pour Vogue UK, «self-partnered» (en relation avec moi-même).
Ça me fascine d’encore lire des articles où l’on est choqué qu’une actrice de renom, une féministe activiste, une ambassadrice de l’ONU soit encore célibataire à l’approche de la trentaine. Ça me fait rire, je le prends avec un grain de sel. Je ne fais pas une montée de lait ici, mais plutôt une montée de positivité féminine!
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Il y a une semaine, je prenais un verre avec un collègue que je n’avais pas vu depuis longtemps (allô Raf). En apprenant que j’étais toujours célibataire, il me sort : «J’ai toujours admiré ton côté carriériste. Tu passes ça avant tout le reste». J’ai laissé passer le commentaire. Choisis tes batailles, comme me dit ma mère.
J’adore ma vie de célibataire, je suis bien seule. Pour toutes sortes de raisons, mais la plus importante c’est que je choisis précautionneusement les gens que je laisse entrer dans mon cercle d’amis intimes. J’ai ouvert mon cœur à de mauvaises personnes dans le passé et je l’ai chèrement payé de mon énergie et de mon temps. Aujourd’hui, je sais quels types de liens je veux dans ma vie. Mes amis proches se résument à moins de dix personnes. Alors, si ma liste d’amis est courte, imaginez le partenaire que je vais laisser entrer dans ma vie. Il s’agit D’UNE personne. Je prends mon temps pour la choisir. Et la beauté de ça, c’est que je ne suis pas stressée de la trouver.
Car c’est ça la twist que la société nous a enseignée de façon insidieuse : il-nous-faut-un-partenaire-sinon-on-n’est-pas-complet! Tu-gâches-ta-vie-ma-fille! OH-MON-DIEU. Câline, manque juste l’eau bénite pour m’absoudre de ce péché du célibat (aucun reproche à la religion ici, je rassure ceux qui ne lisent pas le sarcasme).
Et le plus mystérieux dans toute cette affaire (ouuuuh), c’est que la femme est beaucoup plus touchée par cette pression qu’un homme. Je n’ai jamais entendu mon collègue (re-allô Raf) dire «J’admire ça chez toi Félix. T’es carriériste. Tu passes ça avant tout le reste.»
Je ne suis pas fâchée contre les hommes ou la société. Je ne suis pas une folle qui espère reconquérir son ex (hell no). Je ne suis pas difficile ou carriériste. Je suis «self-partnered» et bien dans cette situation. Même mieux que bien, je suis au paradis. Je connais mes forces et mes faiblesses. Je n’ai pas peur de la solitude, je l’accueille même comme une bonne amie. Je sais ce que je cherche dans une relation à deux et tant que je n’aurai pas trouvé quelqu’un qui correspond à ces critères, je vais me respecter.