J’ai vu passer sur Facebook dernièrement une bande-annonce de l’émission de Vanessa Pilon Switch tes fripes (trop bonne idée de concept). Le sujet était la mode de région vs mode de ville et ça m’a donné le goût de partager mon expérience. Étant à la base une fille de ville, je pensais que les gens en région ne s'habillaient pas à la mode : ok c’est dit, je l’avoue. Maintenant que je suis passée de l’autre côté, je peux enfin faire une comparaison adéquate et fondée! Certains/certaines se reconnaitront probablement.
- Premièrement, c’est sûr qu’une ville de 25000 habitants a moins de diversité qu’une ville de 1 000 000 d’habitants. Quand je parle de diversité, je parle de diversités ethnique, religieuse, sexuelle et surtout de style vestimentaire. Ici (Sept-îles), tout le monde reconnaît le gothique de la ville par exemple #jokenojoke. Moins de diversité = tu vas te démarquer si tu es branché un peu (en bien ou en mal). Personnellement, en ville, le fait de voir divers styles vestimentaires dans la rue m’inspire et me donne le goût de tenter l’originalité un peu.
- Une des choses qui limite la variété des styles est le fait que, de façon générale, dans les petites-moyennes villes: il n’y a pas cinquante choix de magasins. Habituellement, il y a un Grenier, une Aubainerie, un Pentagone, un Walmart et quelques autres. Cela nous oblige à être créatifs et nous permet d’économiser! Évidemment, je ne parle pas ici des sites de magasins en ligne qui livrent jusqu’à nos portes si éloignées… (pour n’en nommer que quelques-uns : Banana Républic, Aritzia, etc.), ni des voyages que l’on se permet de temps en temps en ville.
- Un autre élément limitant, c'est que les occasions de se forcer au niveau vestimentaire se font plus rares. Moins de choix de restaurants, moins de spectacles différents, moins de bars. Quelques soirées ici et là (et là on se gâte dans les robes et les souliers à talons hauts). Mais généralement, on fait des soupers/party de maison/feux dehors ou en dedans et ces activités nous permettent de laisser aller l’imagination et/ou notre envie de confort (cf point 5).
- Les températures sont généralement différentes : soit davantage de froid ou neige, davantage de moustiques, etc. Comme dirait ma mère: «Il n’y a pas de mauvaise température, il n’y a que de mauvais vêtements.» Mon manteau Rudsak, que j’ai acheté la première année que je suis arrivée à Sept-îles, m’a sauvé la vie plusieurs fois. Mes superbes bottes Michael Kors ont été remisées pour n’utiliser que presque exclusivement mes bottes Sorel. On apprend à s’habiller avec plusieurs couches de vêtements pour aller travailler et/ou pour voyager vers Montréal ou Québec ou autres.
- Le confort avant tout. C’est ma nouvelle école de pensée. Fini les talons hauts, fini les robes/pantalons/jupes trop serrés. Bienvenu aux leggings/jeggings/joggings/t-shirts basiques/jeans une taille de plus (pour le confort). Et beaucoup moins de temps le matin à choisir ma tenue vestimentaire et plus de temps pour prendre mon café en regardant dehors.
Bref, je pense que tu peux être à la fois une personne de ville et à la fois une personne de région! Ça dépend comment tu te sens à chaque jour. Si tu as le goût de te mettre en jogging, GO ! Si tu veux mettre ta robe, tes collants et tes talons, GO ! Et si tu veux te mettre en jogging pour sortir, alors, pourquoi pas?!
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