Cela fait quelques années déjà qu’on entend parler de la tendance du minimalisme. Ce concept, qui va à l’encontre de la surconsommation tant prisée par les Nord-Américains, se démarque par un mode de vie simple et exempt de consommation à outrance, de virées folles de shopping, de décorations superflues, de garde-robes pleines à craquer. Un concept qui propose de se munir simplement du minimum de ce qu’un humain aurait besoin pour vivre, être heureux et avoir des loisirs qui lui prodiguent des plaisirs.
À quelques jours de l’évènement des méga-soldes du Vendredi fou ou Black Friday, avons-nous des questions à nous poser sur nos habitudes de consommation?
Est-ce normal de vouloir toujours plus?
Est-ce normal de sentir qu’on ne veuille plus porter un vêtement après seulement quelques mois ou même quelques années, parce qu’on le trouve passé de mode ou tout simplement parce qu’on l’avait acheté à la va-vite, parce qu’on avait l’impression de faire une réelle aubaine et qu’au final il ne nous correspond pas?
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En ce moment, à quelques semaines de la nouvelle année, je me requestionne non seulement sur mes habitudes de consommation, moi la fashionnista accro au shopping des grands magasins, mais aussi sur cette constante nécessité de suivre les tendances, de vouloir plaire, et ce, au détriment de notre planète, et au plaisir des grandes industries. J’ai la sérieuse impression que ceci est pire depuis l’arrivée des médias sociaux.
On les pointe souvent du doigt, mais il est vrai que depuis ce partage constant de photographies de «faux» quotidien ou plutôt de quotidien «idéalisés», on a souvent l’impression de se tenir loin derrière, d’être «à côté de la plaque». On a besoin de cette tasse en faux marbre, de ce chandail de laine qui a l’air si confortable, de ce rouge à lèvres nude qui nous donnera un petit air ingénu… Et, si la voisine l’a, pourquoi pas moi?
Je suis la première à me lancer dans les magasins pour acheter le dernier truc à la mode qui me donnera l’air dont bien «cool» et au-dessus de mes affaires… Et pourtant, j’en ressors constamment déçue. Mon image n’a pas changé, je n’ai pas plus d’abonnées, plus d’amies, un style plus défini, mais j’ai un trentième rouge à lèvres à mettre à ma collection, par exemple… et 40$ de moins dans mon portefeuille.
Ais-je vraiment besoin de ce dixième cahier qui restera sûrement quasi-vierge d’écriture pour m’inspirer à me réinventer? Ai-je réellement besoin d’un autre foulard cet hiver alors que j’en ai déjà huit qui traînent dans mon placard? Ai-je besoin d’une nouvelle robe pour ce gala si spécial alors que quelques-unes déjà attendent leur moment de gloire bien patiemment sur leur cintre dans ma garde-robe?
Ces derniers temps, j’avais besoin de respirer un peu mieux, de faire le ménage de ces vieux tiroirs qu’on n’ose ouvrir parce qu’on a peur que breloques et pacotilles nous explosent en plein visage, tellement ils sont remplis à ras bord.
Étrangement, de jeter, de donner, bref de se débarrasser de ces objets superflus nous fait vraiment du bien. On se sent plus libérée, comme si on avait enfin pris les choses en main. On a pris le contrôle du tiroir et bientôt, de notre chambre et ensuite de notre vie … Vous me suivez ?
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J’aime l’idée que ce qui nous entoure, nous l’avons choisi complètement, nous l’apprécions, l’utilisons et nous en sommes même reconnaissants. J’aimerais penser que mon argent, au lieu d’aller à une multinationale qui exploite d’honnêtes gens dans des pays du tiers-monde ira plutôt dans des voyages et autres aventures qui serviront à me créer des souvenirs et à enrichir ma vie d’expériences significatives.
Ne préférons-nous pas une vie remplie de moments intenses et magiques aux quatre coins du globe qu’une existence terne mais aux tiroirs bien remplis?
Je vais chercher ma voie dans ce concept qu’est le minimaliste. Je ne promets pas de vivre dans une minuscule maison sans meuble et réduire mes vêtements à une jaquette blanche, mais je promets de faire attention, d’avoir un regard nouveau sur ma propre consommation et de faire des efforts pour que cette prise de conscience se révèle être aussi une prise d’action.
Je crois que le minimalisme est un concept qu’on peut facilement faire soi.
Pour vous inspirer
- La blogueuse mode danoise Signe nous présente son univers minimaliste où le style et l’élégance ne sont pas mis au détriment de la simplicité. On aime! Son blogue juste ICI. Psssit: elle a aussi une chaîne YouTube magnifique qui vaut le coup d’œil!
- La blogueuse québécoise, Josée Anne Sarazin-Côté, fondatrice du blogue Bulles et Bottillons, partage ses conseils minimalistes sur sa chaîne YouTube. (Juste ICI)
- Le documentaire : Minimalism : A Documentary About the Important Things, disponible sur Netflix, où on découvre différents pans d’une vie minimaliste et l’importance d’avoir conscience de notre consommation.
- Le site web Becoming Minimalist qui t’éclairera sur les aspect positifs de cette tendance juste ICI.
- Le livre de Pierre-Yves McSween, En as-tu vraiment besoin?, des conseils d’un comptable qualifié, on en a tous vraiment besoin!