Cela fait maintenant trois ans que je suis végétarienne. C’est parti d’un défi « 1 mois sans viande » que je faisais avec une autre personne et finalement je ne suis jamais revenue sur mes pas! J'ai réalisé que c’était bien plus facile que je le croyais.
J’ai fait ce choix pour plusieurs raisons, d’abord car je n’ai jamais été une adepte de viande. À n’importe quel souper de famille/groupe, je peinais à terminer mon assiette.
Je vais toujours garder un souvenir d’un méchoui lors d’un gros party de famille lorsque j’étais jeune. Tout le monde se régalait, alors que moi je regardais le pauvre cochon sur brochette du coin de l’œil pendant le souper et j’en étais traumatisée.
Ou encore je me suis fait raconter une anecdote récemment, selon laquelle mon grand-père, de son vivant, avait tenté de nous amener moi et mon frère faire une journée de pêche, dans l’optique de faire une belle activité avec ses petits-enfants et de se rapprocher de nous. Je ne m’en rappelle pas car je devais avoir une dizaine d’années, mais à ce qu’il paraît je donnais des noms aux poissons attrapés (j’ai supposément baptisé une petite truite au nom de Truity…) et je voulais les ramener vivants à la maison - partant à pleurer lorsque je me suis fait expliquer que ce n’était pas le but de l’activité. Bon. On remercie mon grand-père pour son effort.
J’ai donc toujours eu une corde sensible pour les animaux, puis cela vans sans dire l’environnement me tient à cœur et c’est un des meilleurs gestes à faire pour diminuer son empreinte écologique. Donc pour moi, ce cheminement s’est fait naturellement.
Je remarque qu’on entre progressivement une vague d’ouverture d’esprit et de sensibilisation face aux bienfaits de la diminution de consommation de viande dans la société, et je ne pourrais pas en être plus heureuse. Car les bienfaits sont réels - notamment au niveau de la santé et de la planète.
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Il faut arrêter de penser qu'être végé ou végane, c'est de ne manger que du tofu en cubes et de la salade. Il y a tellement d'options, et ce, pour tous les goûts! Mon propre petit frère, carnivore dans l’âme, qui riait de mes saucisses sans viande il y a quelques mois, a pris la décision de faire la tournure végé cet été. Cela montre que tout est possible (crois-moi)!
Cependant, il peut être difficile de savoir comment s’y prendre exactement pour couper la viande de son menu - qu’on décide de faire ce choix de façon soudaine ou graduelle. Voici donc quelques astuces pour aider ceux qui le veulent bien!
1. S’informer
Je ne peux plus compter le nombre de fois où j’ai entendu des commentaires qui se moquaient du végétarisme ou du véganisme. Mais la plupart du temps, ces commentaires proviennent de gens peu éduqués sur le sujet, ou qui ne veulent tout simplement pas s’éduquer sur le sujet. Alors on hoche la tête et on exécute son meilleur rire poli (pratique-toi, c’est la saison des BBQ).
Car si il y a quelque chose qui ne manque pas, c’est les ressources disponibles pour mieux s’informer! Plus on en apprend sur l’industrie de la viande, les bienfaits de couper celle-ci sur notre santé et pour l’environnement, plus on a envie de faire un choix éclairé.
Le documentaire Cowspiracy, disponible sur Netflix, en plus d’être hyper intéressant, est vraiment marquant. Il porte une investigation sur l’industrie de la viande aux États-Unis, le contrôle que ces grandes entreprises ont sur les organismes luttant pour l’environnement comme Greenpeace, et regroupe l’avis de plusieurs experts. Un incontournable à écouter, à mon avis! Toujours sur Netflix, il y a aussi What The Health et The Game Changers, pour en nommer que quelques uns.
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2. Commencer avec les alternatives
Si toi tu aimes la viande mais désire commencer graduellement à en diminuer ta consommation, c’est possible et facile de le faire avec la vaste sélection d’alternatives disponibles en épicerie.
On pense souvent à la marque Yves qui est bien connue – je te la recommande pour le jambon en tranches (pour un sandwich ou ton prochain pique nique) pour les boulettes de burger sans-viande ou même les brochettes de souvlaki. En plus, ils font du sans-viande haché, ce qui est parfait pour rendre tes prochaines sauces à spaghetti végétariennes (si tu n'es pas encore prêt à te tourner vers le tofu).
Par contre, ma marque coup de cœur est sans aucun doute Gusta. C’est une belle compagnie d’ici disponible dans les IGA, Avril Santé, et dans certains Provigo. Leurs saucisses sont mes prefs puis sont offertes en plusieurs saveurs (Ex: Espagnole, Montréalaise, Pesto). Une option parfaite pour tes hot dogs autant que pour agrémenter ton prochain souper de pâtes.
3. Découvrir les autres sources de protéines
« Tu es végé? Mais ou prends-tu tes protéines? ». LA phrase clef. On peut trouver des protéines de plusieurs façons sans manger du steak nécessairement. D'ailleurs, plusieurs personnes consomment plus de protéines qu'elles en ont besoin, comme on mentionne qu'une alimentation saine au quotidien devrait être composée en moyenne de seulement 10 à 20% de protéines.
Je dois t'avouer que je ne m'étais pas assez éduquée sur de celles-ci avant de couper la viande de mon menu. C'est pourquoi je t'en nomme quelques sources aujourd'hui.
Il y existe plusieurs aliments qui sont riches en protéines. Voici une petite liste dénichée sur le site web de l'Association Végétarienne de Montréal.
- Légumineuses: lentilles, haricots, pois, les fèves, soja et ses dérivés (tofu, protéine de soja texturée, tempeh)
- Noix, noisettes et amandes
- Céréales
- Seitan (gluten de blé)
- Quinoa
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4. Explorer avec les restaurants
En cette période de déconfinement, on réalise qu'on s'est ennuyé de manger dans les restaurants (en tout cas moi). Si un soir tu n'as pas envie de te faire à manger, profites-en donc pour essayer un des nombreux restaurants végétariens/végétaliens de la région! Mes coups de coeurs sont le LOV (le tofu bénédictine est tout simplement incroyable, si tu décides de t'y rendre pour le menu brunch), et le Copper Branch. À Montréal, tu peux aussi essayer le Aux Vivres, le Antidote, ou le Lola Rosa.
5. Se tourner vers des recettes simples
Des livres et des blogues de recettes végétariens/végétaliens, il y en existe une panoplie. Le choix ne manque pas, mais parfois ça peut être étourdissant.
Si tu ne veux pas te casser la tête, tourne-toi vers des auteurs/sites offrant des recettes toutes en simplicité, qui ne nécessitent pas 56 ingrédients dont tu n'as jamais entendu parler. Je te recommande fortement La Cuisine de Jean-Philippe. Il reprend des grands classiques et les adapte sans viande. Toutes les recettes que j'ai suivies de lui étaient très faciles et succulentes!
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En somme, ce sont mes cinq astuces principales pour apprendre à graduellement diminuer sa consommation de viande.
C'est plus facile à faire qu'on le pense, puis il y a tant d'éléments positifs à y gagner! Laisse-moi savoir si tu as toi aussi, des astuces à me faire parvenir.