/https%3A%2F%2Flecahier.com%2Fwp-content%2Fuploads%2F2020%2F09%2Fava-sol-x1otjipayak-unsplash-1.jpg)
Deux corps s’embrassant sur le tempo de leurs cœurs qui battent à vive allure. Les ongles s’enfonçant dans la peau provoquant un incendie dans le bas du ventre. Des lèvres pulpeuses goûtant à chaque parcelle de la vie. Des frissons parcourant leurs corps à l’unisson, les poils hérissant sur leurs peaux nues. La passion s’éprenant de leurs mains et de leurs bouches. Les yeux dévorant l’autre à bras ouvert. Les pupilles se dilatant sous l’effet de l’excitation. Ils sont devenus des bêtes soumises par leurs pulsions l’espace d’un temps.
Ils ont savouré la chaleur d’être plongée dans un loup temporel, l’impression d’être à des années-lumière du monde extérieur parfois trop froid. Ils ont fermé les lumières sur leurs peines et souffrances du présent et du passé pour laisser l’ombre de l’amour les guider ailleurs. Ils se sont évadés quelque part où la magie n’existe pas que dans les contes de fées, où les étincelles ne sont pas que sur les gâteaux d’anniversaire. Ils étaient pour une fois mis sous les projecteurs, alors qu’ils n’étaient qu’autrefois les spectateurs. C’était un endroit quelque peu plus chaleureux que celui où l’on marche la nuit lorsque les pleurs ruissellent sur nos joues rouges.
[…]
Il y a de ces humains qui sont nés sur la Terre et qui ont trouvé refuge dans les familles que leurs corps pouvaient procréer. Des chenilles ont grandi en eux pour devenir à leur tour des papillons. Ils ont chéri leurs papillons et les ont laissé voler de leurs propres ailes le jour venu.
Il y a de ceux qui ont trouvé bonheur dans les réactions de leurs corps face à un autre être humain; cette sensation de se retrouver au septième ciel.
Il y a aussi de ceux comme moi qui ont trouvé jouissance dans la réciprocité des amours.
Une relation sexuelle est pour moi une complicité forte qui se noue un lien à la fois. Je ne peux trouver réconfort dans les bras d’un inconnu, près d’un corps qui ne joint pas mon âme. Je veux d’une de ces personnes qui rêve à yeux grands ouverts, qui croit en la possibilité de l’inimaginable. Je veux d’une personne et non d’un homme particulièrement. Je veux que mon cœur se rue vers une personne qui me sera destinée en dépit du genre, en dépit des différences.
On m’a souvent appelée une romantique désespérée et peut-être le suis-je. Je n’en sais rien. Peut-être que ma vision de l’amour et de la sexualité est erronée, que j’ai fait une erreur dans le chemin que j’ai parcouru, mais je persiste à croire que la vérité viendra au temps déterminé.
À moins que ce soit différent pour chacun? Comme l'est le concept du bonheur. On se l’approprie.
Source image : Unsplash
Je n’ai pas besoin d’une personne qui souhaite passer sur toutes les filles possibles en une soirée. Je ne peux toucher ton corps sans avoir préalablement développé une affection pour ton cœur. J’ai besoin de savoir ce qui se cache à l’intérieur de ton être, avant d’en découvrir sa superficie. La sexualité est pour moi l’art de toucher, l’art d’être en vie.
Un corps, c’est magnifique, peu importe les différences de couleurs, de textures, de formes. C’est splendide dans son unicité. Ça mérite d’être partagé avec le monde entier, car il n’y a rien de plus beau que l’œuvre de la vie elle-même. Le boudoir est un exemple de l’être humain mis au premier plan en tant qu’œuvre d’art et personne ne devrait jamais juger cela ou bannir cela des réseaux sociaux. Il n’y a rien d’offensant dans de la peau recouvrant des os, des muscles, de la graisse et des organes. Il n’y a rien de mal dans des parties formant des membres, des lignes qu’on peut tracer du bout de nos doigts. Il n’y a rien de tel que des seins pointant, des cicatrices de batailles et des vergetures de grossesses.
Il n’y a que de l’inconnu à découvrir.