Sincèrement, depuis un mois, on dirait que les péripéties s’enchaînent et que dès que la vie nous donne une pause, un nouvel évènement s’ajoute aux chapitres de notre histoire. Il y a un mois, je partais pour la fête de ma grand-mère, qui était tombée sur le trottoir et qui s’était bien maganée le visage ainsi qu’un genou, avec mes deux filles. Au moment où j’empêchais Charlie de détruire le garde-manger de ma grand-mère, je posais Mila sur le sofa, bien emmaillotée, de position pour qu’elle ne glisse pas. Dès que j’ai tourné la tête, elle a décidé que c’était la journée où elle commençait à se tortiller et se laissa glisser en bas du sofa. J’ai dit bonne fête à ma grand-mère et je suis partie à l’urgence, pour la journée et la soirée, avec ma fille de deux mois, en espérant que son petit crâne soit correct.

Imaginez la scène, j’explique à un docteur que ma plus jeune s’est glissée en bas du sofa pendant que j’empêchais une tornade de vider un garde-manger pendant que ma grand-mère ne pouvait pas marcher, mais qui avait observé la scène. J’avais l’air d’une vraie débutante.

hopital noir et blancSource image: Pexels

Mila s’en est sortie indemne et ma grand-mère a pris du mieux. Charlie, entre temps, avait débuté une nouvelle garderie. Eh boy. Ça n'a pas fonctionné, mais pas du tout. Vous savez que ça ne clique pas du tout avec l’éducatrice quand celle-ci semble épuisée, démotivée et te mentionne qu’elle n’arrive pas à créer de lien avec ta fille. Un beau stress pour la maman poule que je suis et même en essayant de mettre mes craintes de côté, le dévouement manquait et on n’arrivait pas à collaborer. J’ai réussi à retirer ma fille et, dans la même journée, lui trouver une autre garderie grâce à ma voisine extra qui m’a donné un coup de pouce. Sincèrement, c’était tout un stress. J’avais jamais entendu parler en mal de Charlie par sa première garderie, alors j’ai eu beaucoup de difficulté.

Charlie a été malade pendant un mois aussi. Je l’ai eu, mon chum l’a eu et Mila coulait du nez sans fin. Mon chum, entre temps, qui a deux hernies discales, il y en a une qui s’est empirée, multiples suivis au médecin, difficulté à dormir pour lui et donc pour moi. Il partait travailler à 5h et revenait à 19h, j’étais donc souvent avec les deux minis.

J’ai eu un ongle incarné, incapable de prendre le temps de le faire guérir. En fin de semaine, on a perdu l’électricité de vendredi matin à samedi soir. En revenant de notre renfort, chez mes beaux-parents, nous avions rapporté du bois dans une remorque, une roue de celle-ci a éclaté sur la route. Sur le bord de la route avec mes deux filles, mon chum sacre, ma plus jeune se réveille, elle a soif là là. Je la fais boire, elle vomit partout sur sa tuque, son ensemble. J’essaie de la changer dans l’auto, ma plus vieille se réveille, elle ne comprend rien, se met à crier. Je me suis vraiment demandée quand tout ça allait arrêter. Le mieux là-dedans, c’est que mon chum et moi, on a su gardé le cap à s’aider malgré le fait qu’un évènement n'attend pas l’autre.

J’ai eu le temps de rien faire dernièrement, mis à part m’occuper de ma maison, de mes filles et de mon chum. On reprend le dessus. Je suis demeurée zen et j’étais pas mal fière, parce qu’honnêtement, en temps normal, j’aurais probablement pété au frette. Il y a un moment où tu comprends que lâcher prise, parfois, ça fait moins de dommages que d’essayer de se battre contre ce qui est censé arriver.

On vient de revenir de notre fin de semaine sans électricité, et voilà Charlie fait 40 de fièvre. J’y retourne, après tout, c’est ça une vraie téléréalité.

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