Jusqu’à mes 16 ans, j’ai vécu avec mes deux parents et mon frère. Mon père avait des problèmes avec sa consommation de boisson pour le dire de façon diplomate et ma mère quant à elle était une femme aimante et compréhensive. J’ai récemment lu dans un article et dans celui-ci, on pouvait lire :
« Il n’existe pas un gène spécifique de la dépendance à l’alcool, mais on pense que plusieurs gènes influencent les risques, notamment ceux qui sont responsables du codage des enzymes qui éliminent l’alcool de l’organisme. En outre, des facteurs environnementaux jouent un large rôle dans le développement d’une dépendance à l’alcool (par exemple : la famille, l’exposition à l’alcool, les facteurs de stress, comme la violence et la dépression ».
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Je remarque également que même avec ces facteurs environnementaux précis, certains y seront directement affectés et d’autres non. Prenons moi par exemple. Du plus loin que je me souvienne, dès que j’ai commencé à boire des boissons alcoolisées à la fin de mon adolescence, j’y ai pris goût. Je sortais beaucoup dans les bars, j’étais, disons plus souvent qu’autrement, sur le gros party. Ce n’était pas rare que j’arrivais à la maison toute croche, mais quelques heures de sommeil et j’étais prête pour une autre soirée. J’avais dans ma tête comme excuse bidon que c’était mon père qui m’avait transmis cela et que je n’y pouvais rien. Maintenant, passons à mon frère qui est sans contredit aux antipodes de sa très chère sœur. Pas de fumée, très peu de boisson, un gars hyper calme qui ne sort pas tellement et qui fait ses petites affaires tranquilles.
Je me suis toujours demandé pourquoi j’avais des tendances comme mon père et que mon frère était tout le contraire. Peut-être que mon frère n’aimait pas comment mon père se comportait quand il avait bu et qu’il s’était dit que jamais il ne voulait être comme lui ? Pourtant, je n’aimais pas davantage son comportement et j’ai pourtant dévié dans ce sens. Mais il y a un moment où il y a la prise de conscience qui embarque et le pourquoi qui prend le bord.
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J’ai 30 ans. Bien évidemment, je me suis calmée depuis le temps. Je ne me considère pas alcoolique, mais j’ai pleinement conscience que ma relation avec l’alcool n’est pas saine à 100 %. Je peux facilement passer des semaines sans boire, mais si tu me connais tu peux facilement dire que je suis celle qui ne sait pas boire dans le groupe. Je n’ai pas la petite voix qui me dit que ce dernier verre est peut-être celui de trop. Moi je crois simplement que c’est une question de contrôle et de volonté. Que le premier pas est l’acceptation qu’il y a peut-être une partie du problème au fond de nous.
Et là, je parle autant pour les alcooliques chroniques, ceux qui dérapent parfois ou qui prennent à l’occasion le verre de trop. Réalise-le. Si tu commences à te poser des questions sur ta consommation d’alcool, si tu réfléchis parfois à la façon dont tu as agis lorsque tu étais affecté, peut-être que tu la vis, cette relation amour-haine là. Demandes aux gens autour de toi et comment ils te perçoivent. Prends le temps d’analyser la situation à savoir si tu blesses parfois les personnes de ton entourage ou si tu te fais du mal à toi-même. Lis un peu sur le sujet, trouve des trucs à tes mauvaises habitudes. Si tu penses qu’il te faut encore plus d’aide, va en chercher. C’est tellement noble quelqu’un en pleine conscience de son problème et qui veut aller mieux ! Et les autres, soyez juste présents. Le soutien est pas mal un des meilleurs remèdes. Il faut simplement se souvenir que la vie est un perpétuel chemin vers l’amélioration et qu’une petite tape dans le dos n’a jamais fait de mal à personne.