Ma grande demoiselle aura deux ans le 10 septembre. Il me semble que c’était hier encore que je te tenais dans mes bras pour la première fois. Tu m’as tellement appris ma grande Charlie. Lorsque tu es arrivée, je ne savais pas du tout dans quelle aventure j’allais m’embarquer. Je m’étais fait une idée de la maternité alors que tu étais dans mon ventre et quand tu es sortie, rien ne s’est passé comme imaginé. C’était différent, mais c’était beau.
Je me souviens encore de mes nombreux appels à ma mère, car après t’avoir changée, bercée et donnée à manger, tu pleurais encore et je me sentais si impuissante, je pensais que je n’avais vraiment pas le tour. Puis, j’ai compris que d’avoir un bébé, c’est de ne pas savoir et d’être toujours en adaptation. C’est un petit être qui te regarde avec ses grands yeux et qui voudrait que tu le comprennes du premier coup, mais la réalité c’est qu’on a appris à se connaître. J’ai appris à reconnaître le sens de tes pleurs, ceux qui me disaient que tu avais mal, que tu avais faim ou que tu avais besoin d’être rassurée. Je t’ai consolée, Charlie, je t’ai chanté des chansons, je t’ai regardée te mettre debout pour la première fois, je t’ai vue tomber et je t’ai aidée à te relever et je t’ai encouragée à persévérer. Je t’ai vue rire, je t’ai entendue m’appeler et je t’ai vue apprendre. Tu as grandi si vite, tu es tellement belle à voir aller. Tu es une jeune fille curieuse, intéressée, intelligente et drôle.
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Les deux ans sont arrivés sans même qu’on s’en rendre compte. Je ne crois pas personnellement au terrible two. Je pense que c’est une phase où les bébés ont besoin de s’affirmer et qu'ils ont besoin de se détacher de nous pour devenir autonome et que cela les effraie à quelque part. Je ne dis pas que tu ne me fais pas de crise, parce qu'au contraire, tu en as dedans quand tu veux quelque chose. Par moment je trouve ça difficile de te voir décider toute seule, te voir aller de l’avant et ne pas vouloir mon aide, mais en même temps, je trouve ça tellement beau de te voir aller essayer et explorer le monde devant toi. Tu t’affirmes sans bon sens, le « non » et « attends » est devenu part de ton vocabulaire et tu les utilises à répétition, sauf que, par moment, je te trouve vraiment drôle et j’essaie de ne pas rire.
Tu essaies de nous gérer et de gérer ta petite sœur et c’est un rôle d’autorité qui te va bien. Tu as vécu beaucoup d’adaptation dernièrement, une nouvelle garderie, une petite sœur, mais tu sais quoi? Tu fais ça comme une championne et tu accueilles ces nouveaux défis et même si parfois tu as la larme à l’œil, tu te retrousses les manches et tu fonces. Tu as mon petit côté anxieux mélangé au calme absolu de ton papa, tu es forte ma fille. Je te souhaite un bel anniversaire et de continuer d’être une si belle et gentille petite fille, parce que peu importe l’âge que tu auras, tu resteras toujours mon petit bébé à moi.