Ma boussole est désorientée, perdue, confuse, « name it ». Voilà comment je me suis sentie en ce début du mois de novembre face à ma vie présentement. Parce qu’on le sait tous, ce mois est synonyme de dépression. Le soleil prend ses vacances, la température extérieure chute drastiquement, et madame la neige décide de se pointer le bout du nez. Et croyez-moi, mon expression faciale en dit long sur mes états d’âme en cette période de l’année.
Cette soirée-là, j’ai eu un tout un choc en me mettant à m’analyser. Il était 21 heures, j’étais assise à mon bureau de travail, le nez dans mes bouquins, à soudainement réaliser que je n’avais fait que cela de ma journée. J’avais passé plus de 8 heures consécutives à bûcher comme une folle pour un examen. Pour un examen? Ben oui, pour un examen. Et tout ça pour quoi au final? Qu’est-ce que toutes ces heures de souffrance mentale allaient bien pouvoir me rapporter? Il était là mon problème.
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J’avais perdu de vue les objectifs que je visais. Je ne savais même plus pourquoi je faisais tout ça, pourquoi même j’avais commencé un jour tout ça. Cela en valait-il vraiment la peine? J’en doutais fort bien.
Alors qu’hier je croyais être sur le droit chemin et suivre la route bien tracée sur laquelle on m’avait placée, aujourd’hui je ne savais plus rien. Me voilà maintenant en train de dire à ma mère que je me cherchais encore, que je ne savais plus si je voulais continuer mes études, si j’aimais encore mon travail, ou si ma routine me rendait encore vraiment heureuse. J’étais dans une impasse et je savais que personne d’autre que moi n’allait savoir où je m’en allais avec tout ça. Mais, alors si personne ni moi-même n’avait de réponse, comment allais-je m’en sortir?
Tant de questions sans réponses pour une fille qui s’égare dans ses pensées. Et je me dis que je ne dois certainement pas être la seule dans cette situation. Que ça nous arrive tous un jour ou l’autre de frapper un mur. D’être soudainement en train de remettre en question le pourquoi de toutes nos actions et de ne plus voir la fin.
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Je suis une fille qui a besoin de voir le résultat concret de mes efforts et de mes actions. C’est un peu comme au travail. La plupart des gens réussissent à garder leur motivation, car ils savent qu’une paye bien méritée les attend à la fin de la semaine. C’est la même chose pour moi. J’ai besoin de savoir où chaque chose allait mener. Faire les choses pour le mérite de les faire, ça ne m’intéresse pas.
Au fond, j’ai probablement perdu de vue mes intérêts pour des obligations futiles. Certains diront qu’on ne fait jamais rien pour rien dans la vie. J’ai pourtant l’impression du contraire en ne voyant pas le fruit de mes actions.
Le problème, c’est que je ne saurai jamais vraiment. Bien consciente que tout peut changer à chaque instant, je dois vivre une vie dont je ne connais pas la finalité. C’est un peu décourageant. Mais c’est surtout insécurisant pour une fille comme moi qui a ce besoin d’être rassuré constamment en sachant ce qui m’attend.
Peut-être qu’un jour, je trouverai les réponses à mes questions. Peut-être même que ce jour, je saurai enfin ce que je voudrai et ce pourquoi je le voudrai. Mais en attendant, je continue de faire ce que l’on m’a appris et ce dont je fais si bien : pagayer dans le vide à la recherche de ma destination.