L'involution | Dans l'univers de Maude Landry

Je ne connaissais pas beaucoup Maude Landry, mais en grande fan de spectacles d'humour, je n'ai pas pu refuser l'invitation à me rendre à la première médiatique hier soir pour découvrir son tout premier spectacle solo. D'ailleurs, paraitrait-il qu'il a mijoté longtemps, ce spectacle, parce qu'il devait initialement être présenté en 2020. Avec tout ce que vous savez, ça a été reporté, et plusieurs blagues ont été jetées et retravaillées depuis.

J'ai beaucoup aimé ce spectacle. Maude livre ses blagues de façon très pince-sans-rire. C'est de l'humour intelligent qui nous prend parfois quelques secondes avant de comprendre - et de réagir - à la blague. Multi talents, elle a fait son entrée sur scène en skateboard et a même sorti la guitare pour faire un interlude musical (parce qu'elle déteste les entractes), on a donc notamment écouté la balade de la licorne pas d'corne. Ça vaut le détour.

J'admire beaucoup les humoristes capables d'interrompre le flow de leur spectacle pour interagir avec le public et faire un peu d'improvisation, ce qu'elle a fait à quelques reprises dans la soirée. Ça a d'ailleurs déclenché beaucoup de rires.

Maude a 31 ans (et moi 32) et ça parait à travers les thèmes abordés. Écoanxiété, anxiété tout court, vie de célibataire, thérapie... Ce sont tous des sujets qui me parlent directement et j'oserais même dire que ça parle à toute notre génération. Ça, je l'ai beaucoup apprécié, parce que c'est parfois plus difficile de se retrouver dans les enjeux abordés par des humoristes, alors que là pas du tout.

La mise en scène sert bien le propos. Le décor est épuré, mais utilisé à bon escient. Comme Maude l'a bien mentionné : « On a pas de budget, mais on a des idées! »

Involution est présenté au Lion d’Or les 9, 14, 15 et 21 février et au Grand Théâtre de Québec le 22 février, puis en tournée à travers le Québec jusqu’en décembre. Pas cher en plus, environ 33-34$ par personne. Ça vaut la peine! Pour acheter vos billets, c'est par ici.

Crédit photos : Éric Myre