On connait tous l’importance que les parents accordent aux premiers pas de leur enfant, ou encore à leur première fête d’anniversaire. Entendre son enfant dire son premier mot est une réussite qui mérite absolument d’être soulignée et partagée. Tout comme l’adolescent qui a sa première copine à l’école, ou celui qui décroche son premier emploi étudiant. Tous de petits moments qui ne cesseront d’augmenter au fur et à mesure que l’enfant grandit, et qui seront étiquetés à jamais comme des « premières fois ».
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Mais qui a dit qu’elles ne devraient être exclusives qu’aux enfants et aux adolescents? Pourquoi devraient-elles s’arrêter un jour? S’il y a bien une chose dont je suis certaine, c’est qu’on ne connaîtra jamais trop de premières fois. J’ai pourtant la malheureuse impression qu’après un certain âge, on arrête soudainement de faire des choses pour la première fois. Comme si l’acquisition de notre routine ou de notre emploi stable en tant qu’adulte nous empêchait de vouloir se créer d’autres premières fois. C’est pourtant vers elles qu’il faudrait se lancer à tout moment.
Il y a de cela quelques jours, j’ai d’ailleurs relu le premier texte que j’avais osé écrire et envoyé pour publication officielle. Je me suis alors rappelé pourquoi je l’avais fait. J’ai réalisé que le simple fait de voir le produit de mes efforts se concrétiser me procurait un sentiment de fierté et de satisfaction irremplaçable et inatteignable par quoi que ce soit d’autre. Et je crois d’ailleurs que c’est ce que font les premières fois.
Les premières fois ont le pouvoir d’être uniques et marquantes. Elles s’accompagnent parfois d’une certaine nervosité ou d’une excitation, et d’autres fois d’une douleur ou d’une tristesse. Tu peux en faire l’expérience des dizaines de fois, mais ta première restera toujours ta première. Quand viendra le temps de te demander si tu retentes ou non cette expérience, c’est sur elle que tu te baseras. C’est elle qui aura créé les premières émotions qui te viendront à l’esprit en y repensant, et c’est elle qui sera toujours en toi comme une première fois.
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Ma rétrospection de 2020 m’a permis de voir que ce sont ces moments de « première fois » qui me font réellement vivre. Mon premier saut en parachute, ma première publication de texte, ma première signature de bail, ma première rupture amoureuse, mon premier Noël sans ma grand-maman, mon premier programme d’entraînement personnel. Qu’ils soient synonymes de bons ou de moins bons moments, mes premières fois font en sorte que je n’arrêterai jamais de grandir. J’apprends de mauvaises premières fois pour faire en sorte qu’elles demeurent des dernières fois. J’entreprends à nouveau les bonnes premières fois pour qu’elles deviennent bien plus qu’un simple souvenir.
C’est pourquoi pour la prochaine année, je t’encourage aussi à adopter l’expérience de plus de « premières fois ». Que ce soit une première recette végétarienne, un premier cours de chant, une première voiture, ou une première carte de crédit, il n’y a aucune première fois qui n’en vaille pas la peine, car chacune d’elles rajoute du vécu à ta vie, à sa façon. Et qui sait, peut-être deviendront-elles même des deuxièmes et troisièmes fois!