C’était en septembre 2015, déflagration totale de mes rêves de maternité, je dois renoncer à mon bébé. Même si c’est la décision la plus difficile que j’aie eu à prendre et je l’ai prise pour ce petit être, pas question d’être égoïste et ne penser qu’à mon envie d’enfant.
Encore aujourd’hui, j’y pense bien souvent, je ne pense pas que ça cessera d’ailleurs un jour, mais comme tout, le temps apaise les douleurs, le temps, et puis Gus...
J’écris aujourd’hui pour expliquer comment ma peine a pu doucement s’apaiser après cette perte : Gus est arrivé.
Gus est une boule de poils noire toute velue, qui fait miaou à ses heures perdues, qui est arrivée le jour où nous avons décidé de nous laisser toi et moi mon bébé.
C’est ma sœur qui est arrivée avec ce tout petit chat. Elle pensait que ça pourrait me faire du bien de ne plus pleurer toute seule.
Il est tout noir avec quelques taches blanches, et c’est un vrai zinzin, il sautait partout, il faut dire qu’il n’était pas tout à fait du genre timide.
Souvent j’avais des douleurs, physiques, mais pas que... Il le sentait, il savait retrouver son calme et venait se blottir contre moi, il venait réclamer des caresses, il détournait en fait mon attention tout en me donnant beaucoup beaucoup d’amour. Il ronronnait à n’en plus finir. Ses ronronnements avaient presque un effet thérapeutique sur moi!
Quand je ne voulais pas me lever, il venait me mordre le bout des pieds ou me manger les cheveux. Je passais beaucoup de temps au lit, il était toujours là, à côté de moi. Il était tellement drôle, il sautait sur mon lit en se prenant pour Spiderman. Tu ne peux pas te laisser aller dans ces cas-là, un petit bazard attend que tu viennes lui donner à manger, tu as une mission, celle d’en prendre soin.
J’ai changé de continent, et j’ai donc dû trouver temporairement une famille d’adoption pour lui où je savais qu’il serait très bien. Aujourd’hui, c’est encore mon chat. J’ai bien souvent de ses nouvelles par sa famille d’accueil, il n’a pas changé, il les fait parfois tourner en bourrique... Je suis fière de toi mon fils, tu marques les esprits.
Oui, mon fils, car tu es pour moi comme un prolongement de celui qui n’a jamais vu le jour.
Est-ce que les animaux ressentent nos douleurs, peines et tristesses? Je n’en sais scientifiquement rien, mais je peux personnellement l’affirmer.
Je sais aussi que plusieurs personnes de mon entourage se sont reposées sur leur animal de compagnie pour continuer à avancer.
Un chien par exemple, tu dois le sortir, il doit faire ses besoins, il faut donc aller le promener, et sans t’en rendre compte, tu es sorti de ton lit pour aller t’aérer, tu auras joué avec lui et le temps d’un instant ton esprit aura réussi à s’évader. Un animal te donne tellement d’amour, sans rien attendre en retour. Un animal ne compte pas, non, pas comme les humains...
Bien évidemment, s’il vous plait, ne prenez pas un animal uniquement pour vous divertir ou sur un coup de tête, car une fois qu’il est avec vous, c’est pour y rester, il n’est pas question de l’abandonner.
Alors, on va faire un tour dans un refuge bientôt?