La nuit dernière j’ai pensé à toi.

J’ai pensé à toi m’attendant impatiemment dans ta chambre. À moi dans le cadre de porte avec ce magnifique déshabillé découvrant une partie de ma peau. J’ai pensé à ton visage angélique, à ce sourire que tu me fais lorsque tu veux m’exciter. Ce sourire qui me fait sans cesse fondre de l’intérieur, ce sourire qui m’oblige à fermer mon cœur à double tour. Je me suis dirigé vers toi et je t’ai embrassé. Ton cœur a peut-être fait un double saut, car le mien oui. Lentement, j’ai savouré le goût sucré de tes lèvres. Je t’ai mordillé la lèvre inférieure pour te montrer que, parfois, je peux être menaçante aussi, mais, au fond, c’est toi qui me fais peur.

Je t’ai menotté. Pour prendre un peu le contrôle sur toi. J’ai embrassé ton cou, ton ventre et puis, je suis descendue…

Je t’ai amené au septième ciel comme on dit.

J’ai pris la peine de gouter à chaque parcelle de ton corps intensément et tu m’en redemandais encore. Nous avons fait l’amour à la fois comme des sauvages, à la fois comme des amoureux. Mon corps s’est ouvert à toi comme une rose, mais elle s’est fanée dès ton départ.

Se faire mal, mais se faire du bien.

J’ai essayé de ne pas trop gémir, mais la vérité était que je mourrais d’envie de hurler à quel point tu me faisais du bien. Ton nom me brûlait les lèvres, j’avais envie de le prononcer pour le restant de mes jours. On a fait une nuit blanche, mais, avec toi, le temps est plus rose.

La nuit dernière, j’ai fantasmé sur l’idée que tu sois là. Ce matin, je me suis réveillée, toute mouillée. J’ai constaté ce vide inoccupé à mes côtés, celui que tu laisses en moi dès que tu quittes cette chambre. J’aurais aimé que tu sois là, mais tout ce qui perdurait dans la pièce, c’était la lourdeur de ton absence.

« Ne pas s’attacher, ne pas s’attacher, ne pas s’attacher. »

Tu sais, cette phrase a tourné dans ma tête en boucle. Théoriquement, je le savais, mais il faut croire que mon cœur n’a pas assimilé les choses aussi bien que mon cerveau.

Je suis tombée en amour avec toi, mon fuckfriend, mon friend with benefits, mon sexfriend, whatever you name it.

Mais faut dire, qu’en 2020, ce n’est plus très surprenant. Et que c’est presque normal.

Les sentiments sont humains, ça fait partie de nous. Comment développer une complicité, une intimité comme celle-ci sans ressentir l’ombre d’une émotion?

Je comprends que l’amour n’est pas toujours réciproque, mais je n’y peux rien; je ne suis pas un robot.

Il y a toujours cette forte tentation d’être attirée par le danger, l’inaccessible.

Qui n’a jamais, étant enfant, désobéi à ce genre de consigne :

« Ne va pas dans la chambre. »

Il y a quelque chose à cacher et ça nous excite. Notre curiosité prend le dessus et on est guidé par ce sentiment d’exaltation. Après, il y a ce sentiment d’accomplissement, parfois, de culpabilité.

mains ombres fond foncéSource image: Unsplash

Ce soir, j’aurais aimé que tu sois là à mes côtés. Que tu m’embrasses, que tu me fasses oublier tout par ta douceur, par tes mains sur ma peau. Je me sens seule et probablement que toi aussi. On est peut-être que deux adultes seuls dans un monde noir, tentant de colorer cette noirceur.

Mais pour l’instant, ça me va. Donne-moi cette affection que je recherche dans un amour que je n’aurai jamais.

Source image de couverture: Unsplash
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