Je me rappelle, quand j’étais petit, l’Halloween était la fête que j’avais le plus hâte de fêter. Auparavant, j’habitais dans le quartier d’Outremont, à Montréal. Toutes les maisons étaient décorées pour l’événement. J’avais hâte de faire la récolte des bonbons avec, à mon cou, ma petite caisse pour récolter des dons d’argent pour des organismes à but non-lucratifs.
À l’époque, j’étais dans les costumes mignons. J’étais un petit chat noir ou encore, j’avais des ailes de papillons pour faire la récolte de friandises. J’avoue que ce n’était pas les costumes les plus effrayants. Mais mon charme de bébé faisait le reste et j’avais plus de bonbons que la plupart de mes amis de l’époque.
En revanche, mon frère me battait: il avait besoin d’un sac à ordure, un deuxième pour éviter de craquer le premier et de cinq masques effrayants, tous différents pour repasser encore et encore afin de voler sans remords les réserves des maisons. Il avait le tour.
Mais il n’y avait pas que la nuit d’Halloween dans mes souvenirs. Il y avait tout le mois d’octobre en entier.
Des marathons de dessins animés sur Télétoon comme Beetlejuice, Les Simpson Spécial Halloween, Les contes de la crypte et Ghostbusters, après une journée épuisante en maternelle (rires).
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User d’imagination avec ma mère pour décorer notre chez-nous. En prenant des dizaines de citrouilles, aller dans les champs pour cueillir des plantes à l’allure terrifiante, planter des pierres tombales et fabriquer un cadavre pour l’exposer au balcon et inspirer des soupçons, de la part des passants, qu’on avait commis un meurtre.
Apprendre dans mes cours de primaires les nombreuses légendes, le bestiaire des monstres classiques, les contes d’épouvantes et mon initiation aux films d’horreur. (J’ai toujours la trouille de me faire tuer par Chucky).
C’était le bon temps.
Aujourd’hui, je suis triste, en tant qu’oncle, que mes neveux et mes nièces, ainsi que les autres enfants de leur génération, ne pourront pas vraiment connaître un Halloween mémorable.
Certes, cette fête est commerciale. Avec le temps, on l’a rendu trop commerciale au point d’oublier les raisons (selon moi) de la fêter: montrer la culture effrayante, ramasser des bonbons pour faire des cauchemars dû à la surdose de sucre et s’amuser de tout son cœur et par sa créativité à rendre cette fête unique à nos yeux.
Aujourd’hui, une maison sur dix est décorée avec une citrouille, les décorations sont placées à la va-vite dans les écoles pour faire joli et les bonbons sont rendus trop chers pour le peu contenu dans une boîte.
En revanche, je ne perds pas ma foi et mon cœur noir pour m’amuser.
Malgré que l'Halloween se meurt d’année en année, il existe plusieurs événements pour garder espoir et faire peur aux autres.
Les cégeps, par exemple, organisent tout un événement pour permettre aux enfants des quartiers de s’amuser. Je me souviens que j’ai participé trois fois à l’événement de mon cégep, à Jonquière. La première fois, j’étais déguisé en fou du roi macabre… J’ai fait pleurer beaucoup d’enfants. La seconde, j’étais un husky en mascotte… Ils ont adoré. Et la troisième, avec des amis nous avions fait un stand de thé démoniaque pour offrir des bonbons.
Des événements comme les fédérations de lutte organisent des soirées d'Halloween où les lutteurs se déguisent pour humilier leur adversaire. En tant que photographe, j’ai remis mon costume de mascotte de chien pour faire rire les enfants et prendre des clichés de mes lutteurs. Par contre, je ne m’attendais pas à être dans le ring pour me battre. Heureusement, j’ai pu m’en sortir avec mon bâton de baseball pour sauver ma peau.
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Mais utiliser aussi votre créativité pour organiser des soirées pour vous amuser. Un souper meurtre et mystère. Un marathon des classiques comme Halloween, Freddy, Resident Evil, Massacre à la tronçonneuse et Silent Hill. Un gros repas en famille version Halloween. Ou encore, aller dans les bars et dans les boîtes de nuit pour faire la fête et boire à n’en plus finir.
D’ailleurs, je vous recommande de trouver un bar avec un spectacle de drag queen gothique. Cela vaut la peine de voir ces artistes performer dans des musiques hard métal ou en personnifiant des personnages comme Bloody Mary.
Aussi, mais c’est pour les plus extrêmes, c’est de faire des séances de spiritisme avec les défunts. Sauf que cela n’est pas recommandé si vous le faites seul et sans un accompagnateur d’expérience. Donc, n’allez pas dans les cimetières ou dans les asiles abandonnés avec une planche de OUIJA pour dire bonjour aux morts, au risque de vous faire posséder par un esprit vengeur.
Bref, l'esprit d'Halloween ne mourra jamais si nous continuons à user de notre imagination pour s’amuser et effrayer.
Une dernière activité pour tous: procurez-vous le plus de bonbons pour vous, et les enfants si vous êtes parent, et profiter de la journée d’automne ainsi que la nuit pour créer votre propre costume, au lieu de l’acheter dans les magasins à des prix ridicules, vous promenez dans les feuilles mortes, manger du sucre et finir par un bon film d’épouvante.
Vous risquez après de faire des cauchemars, à cause de la surdose de sucre, mais cela en vaudra la peine.
À tous, joyeuse Halloween!