Je suis une fille normale et je n’ai rien du look de porn star. Un jour, je l’ai rencontré, lui! Le gars qui aime le superficiel et qui recherche la perfection.
On s’est rencontrés et notre première date a duré trois jours. Bien évidemment, je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. Passionnel! C’était le meilleur mot pour décrire notre début de relation. Je me suis laissée séduire par son charisme, son sourire, la confiance qu’il dégageait. J’ai cru à ses belles paroles lorsqu’il me disait qu’il était tanné de rencontrer des filles dans « le paraître ». Parce que clairement, ce n’était pas ce que j’étais.
Deux semaines plus tard, j’ai rencontré ses amis. Ils m’ont confirmé que je n’étais pas son genre de fille habituelle. Mais... j’étais la seule qui leur avait été présentée depuis plus de deux ans. J’ai commencé à y croire et à ma grande surprise, je suis tombée amoureuse.
Dès le départ, il m’a confié qu’il écoutait de la porno. Beaucoup ! OK tu as le droit. J’aimais ce qui se passait sous la couette. Même que parfois, je découvrais mon corps en même temps que lui.
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Le mot fatidique est arrivé, suivi de la rencontre entre nos enfants. C’est à partir de là que j’ai commencé à me mentir. Je changeais tranquillement sans trop m’en rendre compte. Je ne voyais presque plus mes amis. On ne voyait que les siens. On était ensemble 7/7 jours, 24h/24h, une semaine sur deux. Je voulais être parfaite dans mon imperfection.
Quatre mois plus tard, il a changé. Il était plus distant. Je vous épargne les détails, mais bref, il a tout fait pour que je me tanne. Il se foutait de moi carrément! Oh oui, j’ai eu des red flags dès le départ, mais j’ai préféré faire à l’autruche parce que c’était la première fois que j’aimais à nouveau depuis ma rupture avec le père de mes enfants.
Un jour, j’ai pété ma coche, c’était assez! J’ai décidé de partir, parce que clairement, il ne voulait pas être là et semblait attendre que je fasse le move. En arrivant chez lui pour lui donner ses affaires, le chat est sorti du sac. Ben oui toi! Il m’a dit que de toute façon, ça ne fonctionnait pas. Ses paroles ont été :
« Le sexe, ça ne marche pas. Moi je mange des chattes, pas des vagins (terme que j’ai utilisé un moment donné durant une scène sous la couette). »
« Et en passant, je ne suis pas ton père pour te dire de mettre tes boules chinoises (que l’on avait achetées ensemble au Sex shop). »
Donc en résumé, il est en train de me reprocher d’utiliser le terme juste des mots et de ne pas prendre assez le temps d’aller insérer un outil sexuel dans mon « vagin » entre ma journée de travail, la préparation du souper et les devoirs de mes enfants?! Évidemment, pour le satisfaire davantage. Je vous épargne tous les mots qui m’ont traversé l'esprit à ce moment.
Tu sais quoi, merci quand même d’être passé dans ma vie. Grâce à toi, j’ai appris que c’était possible d’aimer à nouveau. J’ai appris que je dois me respecter davantage, parce qu’en fin de compte, je connais ma valeur. Tu n’es pas une mauvaise personne, mais tu n’es définitivement pas la bonne pour moi.
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Finalement, sans vouloir te vexer, c’est vraiment des filles dans le paraître qui te conviennent, pis c’est correct! Fais juste arrêter d’essayer de te convaincre du contraire. T’aimes la fille qui flash, point. Mais rendu là, pose-toi donc la question à quel point la porno modifie ta réalité. Parce qu’au bout du compte, tu ne seras jamais satisfait.
Pour le prochain qui se fait des accroires et qui me dit qu’il est tanné des « Instababes », je passe mon tour.