Quand on m’a proposé l’idée d’écrire cet article, j’étais vraiment emballée, car la cause féminine est quelque chose qui me tient à cœur. Je me suis dit que j’allais aborder le sujet différemment. On connait déjà le débat sur les tenues des filles au volleyball et au tennis. Je voulais amener un angle différent, qui ne se résume pas à la tenue vestimentaire.
Je me suis alors mise à collecter différentes informations sur le sexisme aux Jeux Olympiques. Tâche assez facile. Les exemples sont déjà nombreux. Et il n’y a pas que des commentaires sexistes, mais aussi racistes. France 2 a d’ailleurs déjà fait plusieurs faux pas en traitant des gymnastes japonaises de « petits Pikachu ». The Chicago Tribune a parlé de l’athlète Corey Cogdell par sa situation matrimoniale, « femme de... », sans même mentionner son nom. Et puis, encore une fois les femmes sont deux fois plus susceptibles que les hommes de se faire parler de leur habillement plutôt que de leur performance. Elles sont dépeintes davantage selon leurs émotions que les hommes. Elles ont généralement moins de temps d’antenne. On dit « football féminin » mais jamais « football masculin », laissant croire que les hommes sont LA référence en sport.
Source : Radio-Canada
Ces faits font déjà mal. On pourrait écrire un livre sur toutes les iniquités qu’on peut observer lors des Jeux Olympiques. Je me suis rendu compte que le problème était bien plus profond lorsque j’ai vu la publication de RDS sur les médailles canadiennes jusqu’à présent. « Toutes les médailles canadiennes ont été remportées par des femmes! » Et là, on peut y lire les commentaires suivants :
Étrangement, seulement des commentaires d’hommes. Encore une fois, il faut se justifier en tant que femme d’avoir remporté quelque chose. Évidemment, vu que ce sont des femmes, il y a des facteurs atténuants : y’a moins de femmes aux JO, le calibre est moins élevé, ce sont seulement des performances par équipe… Ensuite, on se demande : « Ouin mais si ça avait été des hommes? » Ouin pis? Si ça avait été des hommes, ils n’auraient pas eu besoin de justifier leur victoire. Si ça avait été des hommes, on n’aurait pas demandé : « Ouin mais si ça avait été des femmes? » On aurait célébré et c’est tout. Pourquoi faut-il encore se comparer ? Pourquoi faut que les hommes soient encore mis de l’avant?
Et là, je me dis que le féminisme a sa place. Mais un homme m’a dit que le féminisme, c’était péjoratif. On parle maintenant d’égalitarisme. Il ne faut pas oublier les hommes, les noirs, les homosexuels... Ah? Féminisme n’égale pas égalitarisme? Est-ce qu’on a vraiment besoin d’argumenter sur une terminologie alors que le problème reste le même?
Le sexisme des Jeux Olympiques, c’est plus qu’un événement qui s’étale sur quelques semaines. C’est à tous les jours. Et ce n’est pas juste à Rio. C’est au Québec aussi.
Mes sources : Facebook, Lemonde, Facebook, Cambridge, Huffingtonpost