On m’a appris dès mon plus jeune âge que le corps était un système composé de plusieurs microsystèmes qui se complètent les uns avec les autres. Je crois actuellement que mon corps doit avoir un « méchant problème » parce que je m’efforce à faire correspondre ensemble deux systèmes : le cerveau et le cœur. Je pense que c’est l’origine du malaise qui me fait sentir comme si je descendais la première pente du Goliath sans m'arrêter.
Je ne vis pas dans l’irréel. Je le sais que c’est souvent une partie qui se décide en swipe à gauche ou swipe à droite. Sauf que pour une fois, j’avais l’impression que je ne finirais pas game over. En fait, pas aussi vite que ça. Je me suis trompée. Sauf qu’à l’inverse de recommencer du début et de recommencer une autre partie, je stagne. J’analyse mon jeu. J’essaie de comprendre. Je n’y arrive pas.
Je ne voulais pas être celle qui allait t’accompagner au brunch du dimanche en famille ni celle qui allait boire de la coors light avec du clamato dans un party avec tes amis. J’aurais aimé que tu me considères comme quelqu’un qui en valait la peine même si c’était pour se terminer plus tard. J’aurais aimé que tu prennes le temps de me connaître. Parce qu’au moins, si tu avais voulu couper les ponts avec moi, j’aurais voulu que tu le fasses avec la fille qui est facile d’approche, qui sait faire rire les gens, qui essaie de faire sourire les autres. La fille parfois lunatique, qui met du ketchup sur presque tout, la fille qui braille sur Beethoven de 1992, la fille qui ne se prend pas au sérieux. La fille intense qui peut être parfois être intimidante, parfois faire peur, mais que quand t’apprends à composer avec cela, tu te rends compte que c’est ce trait de personnalité qui fait en sorte que les gens s’attachent à elle. Pas avec la fille super stressée qui avait l’impression que sa température corporelle frôlait le point d’ébullition, qui avançait de deux pas, mais qui en reculait d’un parce qu’elle avait la chienne. La chienne de vivre ce qui est arrivé. Parce qu’on dit que chaque personne qui entre dans notre vie est une personne à qui on laisse l’opportunité de nous faire du mal. Je me console avec le fait qu’on dit que soit on gagne, soit on apprend.
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Décroche. Arrête de penser que c’est toi le problème. Tu devais t’y attendre. Tu ne mérites pas ça. C’est parce qu’il ne te connaît pas qu’il agit ainsi, parce que sinon, il ne l’aurait probablement pas fait. C’est plate que ça ait tombé sur toi, t’es genre la dernière fille à qui ça devrait arriver. Voici ce que me répètent mes amies. Ce que j’essaie de me répéter. Pourquoi je ne suis juste pas capable d’être la fille qui abandonne?
Parce que je pense qu’au fond, je ne me résous pas à être celle pour qui on abandonne quand depuis le tout début, la partie n’a jamais été terminée.
C’est pour ça que je cherche sans trouver la faille.
Je pense que peu à peu mon système va se reconsolider. On dit qu’une fois qu’on a combattu quelque chose de nouveau qui a été menaçant, notre corps est capable de le reconnaître à l’avenir et ne pas le laisser s’y interférer.
Est-ce possible que je me construise une réserve d’anticoeurs svp?