La rentrée scolaire, c’est comme apprendre une nouvelle langue. Dans les deux cas, il y a la phase d’excitation, d’adaptation, d’assimilation, d’acceptation et finalement de réalisme.
Chez le nouvellement passionné d’allemand, la première phase se fait par la hâte de commencer ses cours en allant acheter des livres d’apprentissage de la langue sans oublier cahiers et crayons pour bien débuter le cours. Chez l’étudiant, c’est la hâte de revoir les amis de l’an dernier en allant faire le tour des boutiques pour acheter souliers, chandails et accessoires pour bien débuter l’année. Cette première phase se caractérise aussi par le sujet qui surestime son potentiel. Le passionné d’allemand imagine qu’au bout de trois cours son niveau aura tellement monté en flèche qu’il pourra sortir quelques phrases pour épater ses copains. L’étudiant imagine que, cette année, il fera ses devoirs le jour même que le professeur les aura donnés et qu’il étudiera ses examens deux semaines d’avance...
Source: http://www.equiterre.org/
C’est là que la phase deux, soit l’adaptation, débute. Le passionné d’allemand se rend bien vite compte que connaître les mots « bonjour », « je ne sais pas », « oui », « non » et « ami » ne suffisent pas à impressionner tandis que l’étudiant constate ce qu’il constate à chaque année : toujours remettre au lendemain ce qu’il peut faire le jour même. Ces deux sujets, tout aussi motivé l’un que l’autre, doivent donc s’ajuster à leur nouvel environnement sans perdre de vue l’objectif qu’ils se sont donné. La phase trois permet cela.
L’assimilation va servir au bout d’un certain temps puisque le passionné d’allemand se sera habitué aux difficultés des règles de grammaire, de l’écriture et de la prononciation. Il avance lentement, mais sûrement en gardant une constance et en étant toujours assidu. De son côté, l’étudiant parvient à savoir qui sont les professeurs les plus permissifs, à connaître les meilleurs moments pour texter sans se faire avertir et, bien sûr, toujours avoir de nouvelles idées d’excuses pour des travaux non remis (une amie à moi a déjà utilisé l’excuse de l’arrière-grand-mère décédée. Et cela a fonctionné… #truestory).
Malgré un bon apprentissage de son milieu, le passionné de l’allemand et l’étudiant ont encore quelques lacunes en ce qui concerne le point d’arrivé, le but recherché. L’acceptation est dure à vivre, mais une fois passé ce cap, ce n’est qu’une partie de plaisir. Le passionné d’allemand doit accepter que ça va prendre du temps pour parvenir à un niveau de langue avancé et l’étudiant doit accepter que sa force morale doit être plus grande que son envie d’aller sur Facebook ou Instagram (et plus qu’une fois par mois sinon ça compte pas). Lorsque tous deux on compris ça, la dernière phase (le réalisme) est inévitable.
Source: http://teacoffeebooks.tumblr.com/
Le passionné d’allemand se rend compte que le meilleur moyen de parler rapidement (et couramment) l’allemand, finalement, c’est de prendre l’avion pour aller s’immerger de la langue jusqu’à pouvoir dire « J’ai besoin de papier toilette. » Et l’étudiant? Il réalise qu’il ne sera jamais capable de faire ses devoirs du jour tous les soirs (trop de filtres à essayer sur Snapchat!) et qu’étudier deux semaines en avance est tout à fait inutile puisqu’il aura tout oublié deux jours avant ledit examen.
Alors, un bon conseil : ne vous prenez pas trop la tête avec la rentrée. Tout va bien se passer même si vous ne respectez pas vos dix-sept nouvelles résolutions de l’année.