Ah oui, cette fameuse sexualité qui passe parfois sous le radar, parce que certains, encore aujourd'hui en 2021, considèrent qu’elle est tabou. Nous sommes dans une société tellement évolutive et constamment en changement. On dirait que certaines choses restent cependant dans l'ombre, comme si le sujet n'était plus d'actualité pour la discussion. Ce n'est pas parce qu'un sujet de conversation n'est pas régulier que celui-ci a simplement arrêté d'exister.
Du plus loin que je me souvienne, la sexualité féminine était un sujet rarement abordé en public. C'est comme si l'idée de partager son expérience ou même d'exprimer sa position sur ce sujet devenait, dans un sens, dangereuse. On parle régulièrement d'une liberté d'opinion, que ce que chacun pense est valide, mais on dirait que, dans ce cas, ce n'est pas entièrement vrai. C'est normal de ne pas être neutre sur certaines choses, mais, ici, on parle de l'épanouissement d'une personne, plus précisément d'une femme.
La discussion n'étant pas réellement ouverte, on se demande alors pourquoi les filles se questionnent autant sur leur sexualité et sur comment la vivre. On entend tellement d'histoires à droite et à gauche, qu'on invalide chaque connaissance que l'on croyait avoir acquise. On dirait que du côté masculin, tout est plus facile, moins besoin de se questionner, parce que bien moins de choses ne sont réellement tabou concernant leur sexualité.
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D'un point de vue sociétal, on dirait que les garçons et la sexualité sont déjà acquis. C'était normal de les voir curieux et ainsi vouloir faire des expériences. La pornographie n'était pas quelque chose dont ils avaient peur de parler, puisque la société mettait l'emphase sur le fait que les garçons étaient attirés vers ce genre de pratique. Cependant, pour nous, les femmes, dans la tête de tous, la pornographie n'était pas quelque chose qui nous intéresse, on ne regarde pas ça. Lorsque le sujet se glissait dans une conversation, c'était un sentiment de surprise qui venait habiter ceux et celles qui étaient témoins de la discussion.
Ce n'est pas normal qu'en 2021, lorsque j'énonce la masturbation féminine, que les réactions se dirigent vers la surprise et l'étonnement. Tandis que si j'annonçais cette même information, dans la peau d'un homme, ça passerait complètement dans le beurre. Pourtant, dans les deux cas, l'humain a des besoins qui méritent d'être comblés, peu importe qui l'on est.
Nous devons normaliser de parler haut, fort et sans retenue de la sexualité féminine et de ne pas avoir de tabou lorsque nous en parlons. Parfois, même durant une relation sexuelle, certains oublient que l'orgasme existe des deux côtés, même si d'un côté, il est plus difficile à atteindre. Il faut donc aussi normaliser l'atteinte de celui-ci.
En 2021, il serait temps de laisser tomber les fameuses étiquettes associées à chacun des sexes, en matière de sexualité. Brisons cette fameuse barrière, pour que tous puissent vivre une sexualité épanouie, sans questionnements.