Le petit chalet qui fait du bien.

Ça vous est déjà arrivé d’avoir l’impression d’être à la bonne place, au bon moment? Que pour l’instant d’une fin de semaine, il n’y avait plus rien qui pouvait détruire votre bonheur? Comme si toute la pression et le stress des dernières semaines avaient disparus..

Je ne pensais pas qu’on pouvait être si bien dans un simple chalet. Un petit chalet sur le bord du lac à Notre-Dame-De-Pontmain (ben ouiii, c’est une ville pour vrai de vrai). Pour la première fois de toute ma vie, l’expression "profiter du moment présent" a enfin pris tout son sens. Je n’aurais jamais imaginé que le simple fait de siroter mon café Bailey's le matin (ou devrais-je dire, toute la journée), se réchauffer avec le poêle à bois à l’intérieur, faire des feux de camp à l'extérieur pour en profiter, et comme des vraies filles des bois, se débrouiller sans eau, pouvait me procurer un bien-être immense. Le fait que ce soit un chalet trois saisons me rappelle à quel point les choses les plus anodines, les plus simples, sont les plus belles. Alors même si le chalet n’est pas fait pour être habité l’hiver, comme on est pas des chickens, les imperfections rendent ces moments encore plus mémorables. Ça me ramène à croire que la vie est remplie de petits bonheurs et qu’on n’a pas le choix de les prendre quand ça passe.

Des fois, on pense que pour être heureux et en paix avec soi-même, on doit partir en voyage pendant des semaines, s’acheter la voiture de l’année ou tout plein de vêtements. J’te jure, le bonheur c’est tellement plus que ça. D’être en bonne compagnie, de boire du vin en se comptant nos vies pendant des heures et finir par danser dans le salon sur du bon vieux Star Académie, comme on l’a testé cette fin de semaine-là, ça vaut tellement plus que le matériel, que tout le bonheur artificiel. Collectionnez ces petits bonheurs-là, c’est tellement important.

Cette fin de semaine-là, j’ai appris à faire mon premier feu de camp toute seule comme une grande fille, même s'il y avait d’la neige au sol et que c’était super humide. Cette fin de semaine-là, j’me suis rendue compte que c’est pas parce qu’on dort deux filles dans le fin fond d’un bois et que la porte d’entrée du chalet ne ferme plus, qu’on va se faire tuer par le méchant à la tronçonneuse comme dans les films d’horreur. Cette fin de semaine-là, j’ai appris à relaxer, sans rien faire, devant un feu dans le salon. Cette fin de semaine-là, j’me suis réjouis simplement par le fait de sentir l’odeur du bois qui brûlait dans le foyer. Cette fin de semaine-là, j’ai appris que pour trois jours, me laver à la débarbouillette et me brosser les dents dans un verre en plastique avec de l’eau embouteillée, ça n'a jamais tué personne. Cette fin de semaine-là, j’ai réalisé que la paix intérieure était le plus beau cadeau que je pouvais m’offrir. Que le rire était une des plus belle thérapie du monde.

 

Merci à toi, petit chalet de Notre-dame-de-Pontmain. Grâce à toi, j’ai pu passer une des plus belles fin de semaine ever. Avec ma meilleure amie. De la petite neige. Plein de cafés Bailey's et beaucoup (mais jamais trop) de vin. J’ai pu écouter le silence pendant des heures et apprendre de nouvelles choses pis ça, c’est une grande richesse: vivre simplement, être fière d’apprendre à exécuter des nouvelles choses et d’en faire des moments inoubliables. On doit arrêter d’avoir peur, arrêter de penser que si on se trompe, c’est la fin du monde. Arrêter de se mettre nos propres barrières. C’est tellement plus simple que l’on pense. La vie, t’es belle!