J’ai 28 ans et je suis divorcée. Ça fait drôle à dire pour moi et sûrement étrange à lire pour toi. Je me suis mariée à 22 ans (je sais, c’est jeune) et on s’est séparés j’avais 24 ans. En gros, nous n'avons pas été mariés longtemps comme tu le constates. Il y avait plusieurs « red flag » dans notre relation, mais je n’y portais pas attention. Ce qui aurait dû me mettre la puce à l’oreille c’est le mariage. Pas l’union en soit, mais l’événement.
Oui, parce que maintenant je vois les mariages comme un événement...
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Surtout les gros mariages, ceux qui coûtent les yeux de la tête. Ceux qui prennent plus d’un an à planifier, ceux qui causent de la chicane, qui sont préparés avec des listes aussi longues que les listes de cadeaux du Père-Noël. En anglais, on a deux termes pour la célébration (wedding) et l’union (marriage). Ce que je trouve super, parce que ce qui compte n’est pas la soirée qu’on a passé tant de temps à organiser, mais bien la relation qui découle de cette union légale.
Je crois encore au mariage, l’union entre deux personnes qui s’aiment et qui sont prêtes à travailler pour que la relation fonctionne, mais je crois que le mariage devrait se faire en toute simplicité, en toute intimité. J’y repense maintenant et ça ne valait tellement pas la peine de faire toute cette préparation pour une journée. Pas parce que ça a terminé en divorce, mais parce que l’événement qu’on a créé n’avait aucun lien avec l’union qu’on faisait.
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Le jour où je vais me marier à nouveau, ce sera une escapade de quelques jours à Las Vegas avec mon conjoint et quelques amis. Pas de longue organisation, pas de rencontre avec le fleuriste, pas d’essai maquillage et coiffure, pas de longues heures à fabriquer des marques pour les places et à me casser la tête pour savoir qui s’assois où avec le plan de table. Pas de prise de bec parce que la belle-mère n’a pas acheté une robe dans les couleurs du mariage ou parce que les housses de chaises ne sont pas de la même couleur que les serviettes de table. Pas de nuit blanche à stresser pour la température, la présence du DJ ou le risque que la photographe soit malade. Pas de longues journées à courir les rendez-vous, les ajustements de robes et la dégustation de gâteau. Pas de calcul de budget pour savoir si on doit choisir entre les petites bouchées au cocktail ou un dessert supplémentaire.
J’ai envie que le jour où l’on se décide de s'unir, qu’on achète nos billets quelques semaines avant, d’aller m’acheter une petite robe cocktail et de simplement partir. Partir faire une folie parce qu’on s’aime, pas parce qu’on a des comptes à rendre à notre entourage. Partir se marier pour nous, pas pour prouver quelque chose ou pour faire un gros show devant tout le monde ni pour essayer de réparer quelque chose... J’ai envie qu’on se marie parce qu’on a envie de s’investir l’un et l’autre, pas par passage obligé.