J'ai récemment lancé une série d'articles sur l'entrepreneuriat et sur ma vie de blogueuse (à lire ICI). Je poursuis donc aujourd'hui accompagnée de Jean-Philippe Gaudette. JP, c'est mon complice depuis de nombreuses années. Nous avons commencé à travailler ensemble en 2010, ça fait donc cinq ans qu'on est ensemble au quotidien, qu'on développe des projets et qu'on s'entraide. JP, ce n'est pas un blogueur mode, bien qu'on plaisante avec cela au bureau souvent, mais c'est un cerveau en marketing et en stratégie. Ensemble, nous bâtissons de bonnes stratégies, on se remet continuellement en question et on fait avancer notre entreprise. Codmorse a grandi parce qu'on est capable de voir les forces de l'autre et de travailler ensemble. JP ne signe pas de texte sur LeCahier, mais il est tout de même impliqué à sa manière, il me relit quand je sens que je pourrais soulever une controverse, ce qui n'arrive pas si souvent. Il a également monté le site, le tien à jour geekement parlant et il conçoit la stratégie pour le faire grandir avec Virginie et moi.

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Source : Facebook.com

Le Cahier / The Booklet est devenu un des plus grands blogues lifestyle et mode au Québec au courant des deux dernières années. Nous avons bâti une grande communauté sur divers réseaux sociaux, que ce soit Facebook, Twitter ou Instagram et nous travaillons maintenant à pénétrer le monde de YouTube. Nos projets sont tentaculaires, nous avons une émission de télévision, une ligne de vêtements et bien d'autres projets en cours... ça n'arrête jamais! Avec plus de 500 000 pages vues par mois, nous nous sommes établis référence dans le domaine. Mais, tout ceci ne se fait pas du jour au lendemain. Le Cahier, c'est bâtir une marque de zéro et la faire grandir. Petite histoire des trois dernières années pour comprendre le marketing qui a permis au site de grandir...

Le départ

LeCahier est venu d'un désir de s'ouvrir davantage. Virginie écrivait sur CamilleDg.com depuis plusieurs mois et ce blogue, autrefois super personnel, ne représentait plus tous ceux qui y participaient. Ce fut donc une transition super naturelle entre les deux sites avec plusieurs articles qui sont partis du premier blogue vers le second. CamilleDg.com est donc devenu un site statique mettant de l'avant ma carrière. Entre ce moment en septembre 2012 et le lancement de LeCahier en avril 2013, plus de six mois se sont écoulés pour designer le site, préparer la transition, trouver l'équipe, etc.

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Source : Facebook.com

Le personnel: Camille Dg

Je suis pudique. Il y a une différence entre Camille Dg et Camille Desrosiers-Gaudette. La seconde est d'accord avec tout ce qu'avance la première, mais je me garde un jardin secret, je tente parfois de demeurer neutre. Est-ce mon passé d'études en journalisme ou en théâtre qui fait que j'en viens à me cacher? Peut-être. Je choisis judicieusement ce que je mets sur les réseaux sociaux, quand et comment. Il n'y a pas de hasard. Il n'y en a pas eu beaucoup des hasards depuis que je suis le marché du travail. Il n'y a pas de secrets non plus par contre. Ne pas tout dire ne veut pas dire de cacher, ça veut plutôt dire qu'on suit une stratégie bien établie pour atteindre nos objectifs. Et entrer dans une «vie publique» avec la blogosphère c'est faire des choix. Est-ce que j'ai envie que toute ma vie devienne une téléréalité? Pas nécessairement. Je ressens le besoin de garder certaines choses pour moi. Le web devient de plus en plus personnalisé, les lecteurs veulent savoir qui leur parle et pouvoir connecter avec ceux qui leur écrivent à tous les jours. Le blogue a donc pris un virage où l'individu est au coeur du sujet. Pour moi, la photo a toujours été plus facile que les mots pour me montrer. Les mots plus personnels, je les garde pour moi dans mes petits cahiers à côté de mon lit. De là, nous avons stratégiquement choisi de mettre quelques visages de l'avant sur LeCahier, principalement Virginie et moi. Nous avons aussi choisi de laisser certains collaborateurs se mettre de l'avant en photo dans leurs articles, mais toujours en conservant l'esthétique de la marque. Pour attirer le plus d’yeux possible sur lecahier.com, dès la création du site, nous avons choisi que Camille Dg allait conserver sa présence déjà établie sur les réseaux sociaux. La marque Camille Dg avait déjà des adeptes sur Twitter (plus de 11 000) et sur Facebook (plus de 9 000), il était donc logique que ces pages demeurent actives pour mes communautés à moi. En plus, même si LeCahier naissait, je demeurais à l'époque et encore aujourd'hui animatrice télé, chroniqueuse, etc. Ainsi, transformer mes propriétés aurait été nocif pour cette partie de ma carrière à long terme.

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Source : Facebook.com

La page Facebook LeCahier

Une belle fierté pour l'équipe de Codmorse. Après deux ans et demi d'existence de la marque, nous avons plus de 50 000 fans. On partait de zéro. Personne ne connaissait LeCahier à l'époque. Au départ, j'espérais dépasser la page Camille Dg… J'en ris aujourd'hui avec bonheur. Mais ça ne se fait pas tout seul.

1. Dès la création du site et depuis, dès que nous avons un nouveau collaborateur, nous lui proposons d'inviter ses amis à aimer la page pour qu'on rejoigne sa communauté à lui.

2. La publicité sur Facebook, ça fonctionne. Et ça fonctionnait encore mieux auparavant. Dès le début, nous avons fait des campagnes de publicité pour augmenter les fans sur la page. En regardant à long terme, nous préférions acquérir de nouveaux fans que de diriger vers le site avec nos publicités, afin que certains deviennent des habitués du site et nous lisent encore et encore. On utilisait la pub pour aller chercher des futurs adeptes. Par exemple, en deux mois, nous avions déjà dépensé plus de 5 000$ en publicités sur Facebook. Naturellement, avec le temps, des campagnes publicitaires sur le site nous ont permis de rembourser ces frais. Nous ne faisions pas une seule campagne, on a créé une campagne par région du Québec en trouvant des photos et des articles qui allaient parler à ces différents publics. On transformait donc le message de base pour nous assurer de nous coller aux lecteurs. Pendant plus de six mois, nous avons organisé 1 concours par semaine directement sur la page Facebook LeCahier alors qu'il était possible de forcer l’abonnement à une page pour accéder aux concours. Nous approchions des entreprises afin d’offrir des prix et nous leur offrions de la promotion sur le site en échange. Rapidement, les lecteurs et leurs amis participaient et ça augmentait nos fans. Un peu avant Noël l'an dernier, nous avons organisé un gros concours avec un groupe d'entrepreneures mode québécoises afin de trouver la fille la plus stylée du Québec. Le coupon de participation était sur notre page Facebook, ça a aussi augmenté considérablement le lectorat et les fans.

3. Quant à The Booklet, nous avons trouvé des photos qui donnent un look plus pertinent et associé à Toronto et nous avons ciblé des grandes villes canadiennes, afin de nous assurer de rejoindre un auditoire complètement différent. Nous avons visé Toronto, Calgary et Vancouver, entre autres.

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Source : Instagram.com

J-P :

Je pense que Camille a bien passé au travers du processus utilisé pour amener Le Cahier où il est maintenant, mais j’avais envie d’apporter mon point de vue. Premièrement, disons-le, je n’ai pas le profil du blogueur mode, et je ne suis clairement pas l’expert, au niveau contenu. Par contre, et c’est peut-être ce qui distingue Le Cahier de plusieurs autres blogues, Le Cahier est propulsé non seulement par du contenu et une passion pour la mode, mais aussi par des stratégies d’affaires. En plus d’une expertise en mode, l’équipe derrière le blogue peut compter sur une expertise en matière de marketing web, de marketing de contenu, et de stratégie médias sociaux, plus à la manière d’un magazine que d’un blogue personnel.

Si je pouvais donner un bon conseil à tous ceux qui désirent se lancer dans un projet semblable, le meilleur conseil que je peux vous donner est de bien vous préparer. Il existe encore, de nos jours, des success-stories de blogueurs passionnés qui lancent un site personnel, modeste, et qui atteignent un lectorat important. Mais c'est très rare, avec toute la compétition et la saturation du marché, de nos jours, de réussir sans avoir d'investissement important derrière la croissance du site. Je recommande donc de bien s'entourer, autant au niveau du contenu que de la promotion du site, car même avec la plus belle plume, si vous désirez que des gens se donnent la peine de venir quotidiennement lire vos écrits, il faut trouver une façon de les y exposer, le plus souvent possible. Oui, une fois attirés, c'est la qualité de votre contenu qui déterminera leur fidélité, mais la première étape est la plus importante, et la plus difficile.

Bref, malgré tout le travail acharné et la réflexion derrière le lancement du site, nous avons tout de même été agréablement surpris par la bonne réception que nous avons reçue, et par le succès que nous connaissons. Pour ceci, je tenais à vous remercier sincèrement, vous qui nous lisez régulièrement, et qui nous avez permis de faire grossir Le Cahier, que ce soit sur le web ou à la télévision. Si nous avons le désir de travailler d’arrache-pied pour faire grossir la marque, c’est pour pouvoir vous offrir toujours davantage de contenu.

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