C’était un mardi.
Tu te souviens de mon corps dans ton t-shirt? Tu me l’avais prêté pour dormir. Bien évidemment, je ne l’ai pas gardé longtemps, il s’est envolé comme la robe noire que je portais ce soir-là. De la façon la plus suave du monde, tu as retiré le dernier bout de tissu qui me restait. Mes sous-vêtements n’ont jamais été aussi heureux d’être lancés sur un sol inconnu. Je ne sais plus si cela a duré trente secondes ou treize heures, mais je crois que nos peaux faisaient le plus beau des mélanges. J’en aurais pris à l’infini.
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En ce jeudi gris, je te désire encore.
On partait à l’aventure, notre navire était impeccable, tout neuf, fraîchement peint. On a simplement oublié d’installer les voiles. Y’avait du vent, les vagues étaient avec nous, les oiseaux voulaient nous accompagner et quitter la rive. C’était perdu d’avance ; on quittait Montréal pour un road trip, mais sans essence dans la voiture. On prenait l’avion, mais il était en papier et n'avait pas de pilote.
J’aurais aimé qu’on ait le temps d’aller acheter du carburant. Qu’on ait le temps de fabriquer des ailes d’acier à notre avion. J’aurais vraiment voulu partir à l’aventure avec toi, nous serions allés loin. Tes baisers dans mon cou me donnaient assez d’énergie pour tirer un paquebot entier.
C’est ça le plus fâchant. On était à un élément de s’aimer pour de vrai. À un cheveu de s’aimer sans avoir peur. Mais on sait bien que la crainte gagne toujours. Nous nous sommes enfuis chacun de notre côté, alors qu’on aurait pu fuguer ensemble, loin.
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La première fois que nous nous sommes embrassés, c’était un 24 novembre.
La dernière fois qu’on s’est embrassé, c’était un 2 décembre. Cette deuxième journée du mois le plus féérique de l’année était en fait un début de tristesse que je vivrai jusqu’au début de la nouvelle année et probablement pour les mois qui suivront. Une nouvelle page sera tournée et je ne vais que rêver à tes lèvres. Il y aura ce foutu décompte, des gens excités d’accueillir 2017. Y’aura plein de confettis. ‘’10, 9, 8, 7’’, je vais chercher partout autour de moi et doucement déposer mon verre de champagne, ‘’6, 5, 4’’, les yeux fermés, les doigts croisés, l’âme remplie d’espoir, ‘’3, 2, 1’’... C’est à la seconde où le ‘’BONNE ANNÉE!’’ retentira que je comprendrai que tu es à des kilomètres de moi, en train d’embrasser une autre fille que moi, une inconnue probablement, qui ne connaît rien de toi, que tu ne reverras pas, après l’avoir ramenée chez toi ce soir-là.
Tu sais, je prendrais encore des milliers de 24 novembre. J’aimerais revenir au moment exact où tu as posé tes yeux sur moi pour la première fois. J’aimerais t’entendre me chuchoter à nouveau ‘’tu es jolie’’ à l’oreille, comme si c’était le plus grand secret du monde, parce que tu étais adorablement timide en ma présence. J’aimerais tellement pouvoir revenir au moment où on marchait main dans la main dans le parc Lafontaine et me rendre compte à cet instant que c’est un passage de ma vie qui ne se reproduira plus. J’aimerais revivre chaque seconde que j’ai vécue avec toi, encore et encore.
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Aussi courte cette semaine puisse-t-elle avoir duré, aussi puissante l’aura-t-elle été dans mon existence. Tellement court, mais tellement fou. Ça ne t’aura pris qu’un regard pour me conquérir et quelques jours pour bouleverser ma vie pour toujours.
Ce 31 décembre 2016, à 23h59, au compte de 7, je te lèverai mon verre ; le feras-tu aussi?
Je n’ai pas eu le temps de t’aimer.
Et je n'aurai jamais assez de toute une vie pour t'oublier.