Imaginez-vous à 8 ans, dans le temps des fêtes!
Vos yeux s’illuminent et vous salivez à la vue de toutes les bonnes choses qu’il y a à manger sur la table lors du réveillon et des autres soupers en famille. Vous avez donc bien hâte de pouvoir déguster cette merveilleuse tourtière, les petites bouchées colorées qui ornent le comptoir, les sacs de chips à n’en plus finir et la délectable bûche de fin de repas. Vous avez hâte de recevoir plein de gâteries en cadeau, que vous pourrez manger quand ça vous chante!
Parce qu’après tout, c’est le temps des fêtes et c’est une occasion spéciale!
Vous avez maintenant 15, 20, 30, 40, 70 ans.
Votre estomac se sert et vous vous sentez découragés à la vue de cette même tourtière, petites bouchées, bûches et grignotines de toutes sortes, qui vous faisaient pourtant rêver jadis. Vous vous mettez à réfléchir, à peser les pour et les contre pour chaque aliment, à vous entraîner plus souvent, ou simplement à vous dire “Bon, je fais une exception pour le temps des fêtes, je me gâte, et je bougerai plus et mangerai moins en janvier.”
Par ce mode de pensée (qui est très répandu dans notre société, et ce, depuis très longtemps), on peut ressentir, plus souvent qu’autrement, de la culpabilité à profiter de la nourriture que nous offre la période des fêtes, et ainsi, entretenir une relation malsaine avec elle.
Que s’est-il passé entre votre enfance et l’excitation éprouvée à la vue d’une bûche et maintenant?
Et si nous prenions un peu exemple sur les enfants et leur insouciance? Et si on se réconciliait, une fois pour toutes, avec la nourriture et avec nous-mêmes?
Cela peut paraître difficile.
Nous sommes entourés de commentaires (que nous prononçons nous-mêmes parfois) qui mettent la nourriture des fêtes au rang de “récompenses”, “réconfort”, “péchés mignons”, etc. Il faut arrêter!
Il est normal que nous ressentions le besoin de nous nourrir d’aliments qui ne sont pas nécessairement présents normalement dans notre vie de tous les jours. Il est normal que nous appréciions ces desserts, ces gros repas, ces grignotines et que nous en consommions plus qu’à l’habitude. Comme nous mangeons aussi à des heures différentes qu’à l'habitude.
Il est important de se rappeler que l’alimentation, ce n’est pas seulement un besoin biologique ; c’est également d’ordre affectif et social! On mange parce qu’on est entre amis ou en famille et que ça crée de beaux moments de partage. On mange parce qu’on est tristes, parce qu’on est contents, parce qu’on en a simplement envie.
J’aimerais donc vous conseiller certaines choses, en cette période des fêtes (qui peuvent également tenir pour l’année d’ailleurs!) :
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Tout d’abord, soyez indulgents, bienveillants et doux envers vous-même.
N’essayez pas de vous “punir” ou d’éprouver de la honte à avoir mangé ceci ou cela en trop grande quantité. Si vous l’avez mangé, c’est parce que vous le vouliez ou parce que vous en aviez besoin! C’est de l’énergie qui vous permet de fonctionner au quotidien et ces saveurs vous ont probablement apporté de la satisfaction et du plaisir!
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Ensuite, au lieu de mettre votre focus sur les valeurs caloriques des aliments devant vous, mettez plutôt votre attention sur ce qui les compose!
Je parle de leur goût spécial et précis, les souvenirs que ça vous évoque, les odeurs qui en émanent, etc. Et prenez le temps de profiter de chaque bouchée!
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De plus, évitez d’être trop souvent sur les réseaux sociaux!
Cet endroit où plein de personnes pleines de bonne volonté (ou de désir de faire de l’argent) vous dicteront des “modes de vie” à suivre et des façons de “maigrir dans le confort de votre salon”. La comparaison y est beaucoup trop présente. C’est notamment le cas sur Instagram. On y voit des idéaux de beauté ou de forme de corps à atteindre, qui ne sont pas nécessairement la représentation de la réalité. Cette comparaison intuitive peut nous faire ressentir des sentiments négatifs, envers nous-mêmes ou les autres.
Petit truc : c’est vous qui gérez ce que vous voulez voir sur votre compte Instagram! Il peut donc être bien de faire un peu de ménage.
Désabonnez-vous de ce qui peut vous créer du malaise et abonnez-vous plutôt à des pages qui font la promotion ce qui vous tient à cœur. Il y a plusieurs pages qui parlent d’alimentation intuitive et d’alimentation bienveillante, comme @mangerenharmonie ou encore @lespiedsdanslesplats. Les deux me font personnellement beaucoup de bien!
J’ai également une recommandation de lecture, à donner en cadeau ou à acheter pour soi, qui nous apprend à faire la paix avec l’alimentation. Le livre est écrit par Karine Gravel, nutritionniste clinicienne et spécialiste de l’alimentation intuitive. Ça s'appelle : “De la culture des diètes à l’alimentation intuitive - Réflexions pour manger en paix et apprécier ses cuisses”.
Finalement, rappelez-vous que votre valeur personnelle va bien au-delà de votre apparence!
Sur ce, je vous souhaite de profiter de votre temps des fêtes, comme lorsque vous aviez 8 ans!