Ma vie entière est parsemée de hauts et de bas. Le contraste entre ces deux extrêmes est très marqué. La montée est époustouflante, mais la descente fait chavirer mon cœur.
Dans toutes les sphères de ma vie, je n’arrive pas à être nuancée.
Tout est noir ou tout est blanc.
Soit tout est trop beau ou soit tout est horrible.
Mes relations avec les autres deviennent vite intenses et fusionnelles. C’est pourquoi je ne les garde pas longtemps et qu’elles sont assez instables. Les débuts avec moi goutent le melon d’eau. C’est frais, doux et ça a bon goût. Mais une fois qu’il n’y a plus de jus, c’est fade et on s’en lasse.
Lorsque tout va bien, que je célèbre une victoire ou un petit succès, mes émotions positives sont très fortes, mais le nuage se dissipe rapidement et je retombe sur terre.
Source image: Unsplash
Et la chute est très abrupte.
Le problème avec moi c’est que je suis parfois aveuglée par le positif, parfois aveuglée par le négatif. Je vois le beau chez tout le monde, mais cette qualité est à double tranchant. Lorsque je vois le beau, j’oublie le moins beau. C’est ainsi qu’on a abusé de ma gentillesse à maintes reprises.
Parfois, j’ai l’impression que je vis dans un monde de calinours et que tout est rose. Pour moi, je suis en toute sécurité, car personne ne peut me faire du mal, puisque c’est illégal. Mais il y a bel et bien des gens qui abusent de leurs droits. Il y a bel et bien des criminels.
Et ça m’a frappée de voir la réalité en face.
Parfois, j’ai aussi le sentiment d’être en enfer. Qu’au moindre geste ou parole, je risque de creuser ma tombe.
Je peux m’attacher à une personne en à peine 24h, car je vais avoir vu quelque chose que cette personne n’a jamais pris conscience en tant d’années d’existence. Un joyau qu’elle a tenté de cacher sous un masque ou une carapace.
On m’a souvent dit de ne pas s’ouvrir trop vite. À croire que je suis égocentrique.
Mais j’ai tellement peur qu’on se lasse de moi que je donne tout pour paraitre bien. Pour être quelqu’un d’autre.
Source image: Unsplash
Je n’aime pas apposer des étiquettes, mais je dirais que je suis hypersensible. Je vis mes émotions à la puissance mille, à croire que, quelque part dans mon cerveau, il manque de liens avec les neurones.
Cœur de fille qui s’attache trop, je ne sais plus comment te gérer aujourd’hui. J’ai tout essayé. J’essaie d’y aller tout doucement, mais mon entrain prend le dessus chaque fois. Et, chaque fois, je me plante, car les gens ont peur de mon intensité.
- J’étais une rose jusqu’à ce qu’on me laisse seule à moi-même et que je fane