Anxiété. Stress. Angoisse. Depuis un certain temps, on dirait qu’on entend juste ça : anxiété de performance, épuisement, troubles anxieux… D’un côté, on glorifie ceux qui travaillent 70, 80, 100 heures par semaine, et de l’autre, on constate qu’on est donc ben tous fatigués, à bout, stressés. Hum… je sais pas han!
Je m’interrogeais dernièrement sur ce mal du siècle, très en lien avec ce que la société nous impose : soyez de plus en plus performants, de plus en plus rapides, et ce, le plus tôt possible dans la vie. No stress là!
Ça me semble assez clair depuis que je suis sur le « vrai » marché du travail (allô 2006), mais au fond, d’aussi loin que je me rappelle, cette pression a toujours fait partie de ma vie, à différents degrés. Au primaire, on se préparait pour le secondaire. Les profs nous faisaient stresser avec ça! Ils s’assuraient qu’on comprenne que les profs du secondaire, EUX, nous laisseraient nous débrouiller SEULS, qu’on serait laissés à nous-mêmes comme des enfants-loups dans le bois. BONNE CHANCE.
Heureusement, on était tellement encadrés en 1re secondaire que ç’en était presque ridicule. Allô le stress inutile.
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Passage au secondaire et au Cégep
Dès la troisième année du secondaire, on devait vite choisir notre voie, trouver un métier! Hé la la… qu’est-ce que je ferais bien pour le reste de mes jours, une chose qui m’allumerait de la vingtaine à ma retraite? Parce que non, PENDANT qu’on est à l’école, personne ne nous dit qu’on peut retourner aux études à 30, 40 ou 50 ans, que « maintenant » n’est pas une finalité. À 15 ans, retourner aux études une fois adulte, ce n’est pas quelque chose que j’envisageais … Re-allô, le stress inutile.
Au Cégep, il fallait se brancher pour l’université, si c’était le chemin qu’on choisissait. Encore des décisions vitales à prendre! Et là, il y a le stress des examens, de la conciliation job-études, payer l’appart, etc. Si tout va bien, on doit vite appliquer à un million d’endroits et espérer que l’un d’eux va donner une chance à un jeune diplômé sans expérience. Rien de pire que de rester pris avec une job d’étudiant une fois qu’on n’est plus étudiant!
Et je ne parle même pas du stress de rembourser sa dette, de (re)déménager, de commencer à payer de l’impôt, de cotiser à un REER (WTF), etc.
Et ensuite?
C’est comme si chaque moment était destiné à penser à notre avenir ET à stresser. Pour les plus anxieux, ça remonte à quand la fois où le stress ne faisait pas partie de votre quotidien? Le dernier moment dépourvu de stress de votre vie, est-ce que c’est un souvenir flou de quand vous aviez quatre ans au zoo? (Quand j’y pense, je m’étais fait attaquer par des chèvres affamées…)
La vraie question
À chaque fois qu’on stresse par anticipation, est-ce que finalement c’était un stress justifié? Je me rends compte que, souvent, je m’en fais pour rien, j’amplifie les choses. J’ai effectivement un côté dramatique un peu aiguisé, mais qu’à cela ne tienne!
As-tu déjà remarqué que la majorité de tes cas de stress potentiel restent fictifs et ne se concrétisent jamais? So what si tu dois changer de programme à l’université parce que ça ne fonctionne pas? Who cares si tu changes de job après trois mois parce que ça te donne de l’urticaire? Ça change quoi dans la vie si tu recommences ton projet 5 fois, ou même 10?
Ton stress, est-ce qu’il te sert vraiment à quelque chose au fond? Personnellement, ça ne m’a jamais vraiment servi de capoter. Quand j’y pense, au pire de chaque situation, je ne me suis jamais retrouvée à la rue et je n’ai jamais manqué de rien, même si les choses allaient mal. D’ailleurs, je ne connais personne de mon entourage qui s’est retrouvé SDF! (On parle du pire qui peut arriver là!)
On dit souvent que les conseils qu’on donne sont ceux qu’on a besoin d’entendre… alors arrête de stresser, ça va ben aller!