La solitude est bien différente d’être seul.e. La solitude c’est se sentir seul.e, qu’on le soit effectivement ou qu’on soit accompagné.e.
On peut être solitaire sans être isolé.e, on peut aimer passer du temps avec soi-même, c’est d’ailleurs très bénéfique et aussi le seul moyen de réfléchir par soi-même sans être influencé par le monde extérieur.
Mais la pandémie a mis en évidence la triste réalité des personnes vivant seules et leurs difficultés sociales face à ce manque.
Les personnes seules ne parlent pas de leur souffrance de peur d’être jugées. Après tout, être seul.e c’est la liberté, le choix, la non-contrainte. Mais quelque part entre le sentiment de liberté ou de solitude, se retrouve un amalgame d’émotions plutôt variées.
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La connexion aux autres est un besoin fondamental, ça permet de valider ce qu’on est en train de vivre, de comprendre des choses, d’être stimulé. Quand vous êtes seul.e, toute la journée, que vous ne puissiez pas rencontrer du monde, quand vous n’avez pas de compagne ou compagnon de route, quand vos relations sociales sont rendues Zoom, Google Meets ou encore Teams, vous vivez une véritable déconnexion sociale.
Avec la solitude et l’isolement vient aussi le temps de réfléchir. En temps normal, les gens ont moins le temps d’analyser comment va la vie et de faire une mise au point. Et quand on a du temps pour le faire, c’est là qu’on réalise que certaines souffrances sont là.
On se souvient de cette vague de messages des influenceurs de ce monde: Restez chez vous! Belle initiative, mais lorsque l'on vit, dans une maison, un chalet, avec spa, piscine, jardin, salle de gym, en compagnie d’une autre personne (qui nous aime et que nous aimons), c’est quand même plus facile que quand on est coincé entre les 4 murs d’un studio en demi-sous-sol sans voir personne.
La pandémie a mis en évidence cette triste réalité de solitude, solitude émotionnelle, solitude sociale. Que ce soit des relations intimes, des relations amicales, de simples contacts avec les autres, l’homme cet animal social se révèle être en grande difficulté lorsqu’on le prive de son monde.
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La solitude et la tristesse peuvent autant se faire ressentir, qu’on soit seul.e ou à deux. Les personnes entourées ou en couple n’ont pas le monopole du bonheur ou de l’accomplissement de soi.
L’importance avec cette pandémie, c’est de prendre soin de soi, de faire preuve de bienveillance envers nous-mêmes, mais aussi envers les autres. On vit dans un monde cruel à plusieurs égards, la pandémie a fait ressortit un élan d’amour et d’entraide, mais elle a aussi fait ressortir les inégalités, les comportements égoïstes, et beaucoup de haine.
Injectons un peu de bienveillance dans notre entourage, soyons compréhensifs et ouverts aux différends en laissant chacun être ce qu’il est. Soyons conscients de ce qu’il se passe autour de nous. Écoutons davantage, prenons notre temps avec les autres. S’ils sont seuls et ne vont pas bien, n’invalidons pas leur sentiment parce que la vie seule est préférable à une mauvaise vie à deux.
Prenons soin de nous, prenons soins des autres.