La pression invisible. On la connaît tous, on la ressent tous, on la vie tous différemment, mais elle est bien là.
Ressentie de différentes façons et dans toutes les sphères de notre vie, elle est bien là cette foutue pression. On la ressent jusque dans la moelle, elle est intense et indescriptible à la fois. Prendre le contrôle sur celle-ci est loin d'être une partie de plaisir, mais il est essentiel de trouver des moyens de la maîtriser, c'est clair.
J’ai toujours eu l’impression que quelqu’un me regardait, que quelqu’un s’assurait que chaque petite chose devait être à sa place, tout le temps. Si je ne composte pas suffisamment et intelligemment, je suis une mauvaise personne et on me pointe du doigt. Appelez ça comme vous voulez, mais oui, je ressens cette pression de façon quotidienne, et ce dans plein d’aspects de ma vie. Curieusement, j’ai l’impression que je ne suis tellement pas le seul à se sentir ainsi.
Performer au travail
J’ai toujours été un travailleur acharné. Un workaholic, appelez ça comme vous voulez. Mais, j’ai toujours envie de travailler, d’en faire plus, d’avoir des résultats qui sont au-delà des attentes de mes supérieurs immédiats, de me surpasser. En parler me donne la chair de poule. J’aimerais parler D’AUTRE CHOSE de cette façon, avec cet engouement, avec cette détermination. Cela m’amène à mon prochain point... l’envie d’avoir une petite famille parfaite.
La petite famille parfaite
Étant homosexuel, cela fait longtemps que je me suis éloigné de cette pensée de la p’tite vie parfaite: un couple de parfaits humains ayant deux enfants, un chien, une petite maison en banlieue bien beige, des jobs passionnantes pas absurdement payantes, mais juste assez pour nous permettre de découvrir ce que le monde a de plus beau à offrir, et ce en famille. Ben non, j’y suis encore très loin. On est que deux + un chat. Je vous épargnerai les détails, mais on travaille fort pour que cela change. D’un point de vue légal, je n’ai pas tant le droit de vous en dire plus. Mais en écrivant ces lignes, maudit que j’ai le goût de vous en dire davantage, me vider le cœur et compagnie. Mais le jeu en vaut la chandelle. Je vous garderai donc la suite de cette histoire pour un autre article (dans plusieurs mois, qui sait?).
Le cercle d’amis qui rapetisse autant qu’un chandail qui n’est pas censé aller à la sécheuse
Parfois, j’ai la fâcheuse impression de ne jamais en faire suffisamment pour mon entourage. Je ne prends pas assez de nouvelles, je ne suis pas assez à l’écoute, je prends trop les choses personnelles, je ne suis pas assez bienveillant, je manque d’empathie… et j’en passe. Longtemps, je n’ai pas eu un cercle d’amis très grand, et ce, pour des raisons évidentes (à mes yeux). D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours apprécié passer beaucoup de temps seul. Pour ma santé mentale, prendre ce temps que pour moi, ça m’est bénéfique. Pour tous les aspects de ma vie, je suis persuadé que certaines personnes DOIVENT prendre ce temps pour tout simplement… souffler. Et vivre, dans la plus grande légèreté qui soit.
Alors, c'est quoi la formule magique coudonc?
Pour certains, il s’agit d’une séance à la salle d’entraînement, d’une séance de yoga, d’un cocktail entre amis… pas moi. Je ne dis pas qu’un cocktail entre amis ne me fait pas énormément de bien à l’occasion, je dis seulement que ces interactions (en continu, et à répétition) me drainent énormément d’énergie, et qu’à long terme, ce n’est bon pour personne (surtout pas moi).
Ce court texte n’effleure qu’une parcelle du sujet, et je pense que chaque humain est un work in progress. Je fais du mieux que je peux, et le plus souvent possible. C’est tout ce qui importe. Le mot d’ordre depuis plusieurs semaines de mon côté, c’est la bienveillance.
Tant envers ma personne, qu’envers mes proches.
Tout le monde mérite cette bienveillance, et surtout, toi.
Image de couverture de Jordan Whitfield