Je suis assaillie ces temps-ci par une baisse d’énergie, de motivation, où tout ce que j’ai envie de faire est de m’installer en boule dans mon lit en pleurant, le temps de laisser l’automne passer. J’ai froid, je me sens triste, même parfois simplement vide. Je n’ai plus trop envie de bouger, d’être productive. Je pense au printemps, à l’été, aux jours où il faisait clair quand je me levais et quand je revenais de travailler, à la chaleur, aux taches de rousseur, aux melons d’eau, à la lumière…

Eh oui, je fais partie de ces gens qui sont très sensibles à la venue de l’automne.

Quand la mi-septembre et octobre arrivent, je vis un petit deuil, une petite dépression saisonnière. Je suis une plante, je fonctionne par photosynthèse, j’ai besoin des rayons du soleil, et actuellement, je n’en ai pas assez, je me meurs tranquillement, comme les feuilles dans les arbres (je deviens visiblement très drama queen aussi).

Ma tasse de café du matin ne semble plus suffire, j’ai parfois l’impression qu’il m’en faudrait quatre pour faire mes journées ! 

Mais ce n’est pas que je n’apprécie pas l’automne, loin de là. Je suis d’avis que chaque saison porte son petit poème, son petit charme à elle. Il suffit de trouver ce qui est beau dans ce qu’on peut trouver un peu plus laid. Par exemple, j’adore prendre des marches ou courir sous les feuilles qui tombent (je raffole du petit crounch qu’elles font lorsque je pose les pieds dessus, c’est étrangement une belle mélodie, je trouve), les couleurs flamboyantes qui se dévoilent à nous, le soleil encore un peu chaud, quoique timide, le linge d’automne, les lattes à la citrouille (oui oui, classique), l’Halloween, la cueillette de pommes… J’aime écouter de la musique instrumentale aux accents mélancoliques (j’alterne ces temps-ci entre les albums Inscape et Pianoscope d’Alexandra Streliski, ainsi que l’album Romantique d’André Gagnon) tout en flattant mon gros chat qui ronronne et en buvant une boisson chaude, tout cela emmitouflée dans ma grosse veste carreautée, un livre à la main. J’aime les repas réconfortants idéals pour les températures plus froides (des pâtés faits maison, des potages aux légumes locaux, des lasagnes, des soupes). J’aime aussi cette période de l’année puisque ma mère a l’habitude de concocter des tonnes et des tonnes de sa fabuleuse compote de pommes, ainsi que des muffins de toutes sortes. 

C’est d’ailleurs tous ces éléments, et tant d’autres, qui me réconfortent, et m’aident à passer au travers de ce spleen automnal. Aussi, le simple fait de le vivre apporte un certain réconfort. J’assume le fait que je ne suis pas à mon meilleur, que je ne bouge pas autant et que je deviens émotive sans trop de raison. Sans dire que j’en profite nécessairement, je le vis pleinement et sans gêne. De toute façon, nous sommes plusieurs à être dans le même bateau !

Je me dis également que ce n’est qu’un passage, comme toutes les autres saisons qui passent.

J’attendrai, comme à chaque année, la venue des premiers flocons, qui, bien que froids, viendront réchauffer mon p’tit cœur un peu frisquet. 

Je nous prédis un bel hiver. 

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