2020, tu nous as fait voir de toutes les couleurs. L’arc-en-ciel au grand complet. La grande majorité des gens te classe comme leur pire année. On vit une pandémie mondiale, on est coupés de nos proches, la vie normale est bouleversée. C’est facile de se laisser abattre par toutes ces circonstances. Cependant, elles se trouvent hors de notre contrôle, donc pourquoi s’y acharner. Pourquoi on ne mettrait pas cette énergie sur les choses que nous pouvons contrôler ?

Au courant des années, le travail, les enfants, la vie quotidienne prennent tellement de place que l’on s’oublie. On se repousse en se disant « je vais prendre le temps, plus tard » puis finalement ce plus tard se transforme en jamais. On accumule, on avance sans jamais arrêter et un jour on est simplement plus capable de fonctionner. Dans un sens, oui ça fait mal d’être en pause en 2020, d’être privé de notre normalité. C’est comme apprendre à revivre sans repères. Nous sommes confrontés à nous-mêmes et ça rentre dedans. Habituellement, avec le train de vie quotidienne qu’on possède, on a rarement le temps de s’arrêter, s’analyser, se questionner, etc. 2020 se traduirait comme une rétrospective imposée de notre personne.

On ne se mentira pas, c’est assez lourd merci. Commencer à ressortir nos bêtes noires, bibittes, défauts, ça pèse sur le moral. En même temps, les ignorer c’est remettre le bobo à plus tard. On se prend tellement pour acquis qu’arrive un moment où on a plus de jus pour avancer. En ce moment, la vie nous a imposé une pause. Ce n’est pas comme à ta job que ça ne te tente pas, parce que tu veux juste finir plus tôt. Celle-là, t’es obligé de la prendre. Et crois-moi elle va te faire grandir et te rendre fort. Sur le coup, elle va te secouer, te rendre insécure, te questionner, changer ta façon de raisonner, mais à la fin, tu vas en sortir plus équipé.

labyrinthe chemin perdu Source image Unsplash

J’étais la première en panique. Mon mode de vie est assez mouvementé; amie, école, spectacle, restaurant et la liste s’allonge. Je passe de ça à rien du tout. Je me suis rendu compte du nombre de choses que je prenais pour acquis. Je ne prenais plus le temps de les apprécier. J’en ai annulé des sorties juste parce que je me disais ; « bin, je peux le remettre à la semaine prochaine ». Maintenant, les petites choses du quotidien qui étaient si faciles d’accès sont celles que l’on désire le plus retrouver.

Cette pause, dans mon cas, est comme une prise de conscience. Je me suis rendu compte que je me surmenais et que je n’écoutais pas mon corps ni ma tête. Je n’avais jamais été aussi déstabilisée, laissée à moi-même à essayer de me comprendre. Maudit que si je me regarde depuis le début de tout cela, je suis fière de la personne que je suis devenue. Mon mental a joué à la toupie, parce que c’est ça grandir et se découvrir. C’est se perdre, se retrouver, se perdre encore une fois, changer de vision. Il n’y a pas de recette miracle, on essaie, on tombe on se relève puis on recommence.

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