J’espère bien que ça l’est! Qui, parmi vous, serait prêt à faire un saut périlleux arrière à 10 pieds du sol sans savoir s’il sera rattrapé?

Dans les années 80, c’était très tendance d’aimer la lutte. Petite, j’avais tellement hâte au dimanche! Pas pour la messe, non, même si c’était un passage obligé! C’était l’après-messe l’important: la diffusion de la lutte de la WWE à la télé.

10:40: Retour de la messe
10:45: J’enlevais mes souliers vernis inconfortables et ma “robe du dimanche”.
10:50: Je poussais la table du salon et j’organisais l’espace pour nous faire un “ring” de lutte plutôt convenable.
10:55: Mes voisins arrivaient en courant, cravate enlevée et espadrilles aux pieds … Tous aussi heureux et excités que moi.
11:00: On montait le son et, à chacun son préféré, on vivait des grosses émotions en criant et en se tiraillant dans le salon.
12:00: Après la traditionnelle salutation d’Édouard Carpentier qui nous disait: “À la semaine prochaine… si Dieu le veut!”, mes voisins retournaient chacun chez eux en décomptant les jours jusqu’au prochain dimanche.

Il n’y avait rien pour battre ça!

Puis, parce que c’était perçu comme un sport «arrangé», c’est devenu honteux et quétaine pendant longtemps. Mais moi, je ne m’en suis jamais lassée! Je suis ce qu’on appelle une «fan finie»!

Au Québec, la lutte regagne en popularité depuis les dernières années. L’engouement est de plus en plus grand.

Message à ceux qui pensent encore à la lutte comme un sport “arrangé”: Laissez de côté vos préjugés et voyez ça différemment:

Oui, c’est un sport.

Comme pour tout sport, il faut s'entraîner et se pratiquer plusieurs fois par semaine. Plus on se donne, plus on s’améliore: c’est la base! Les risques de blessures sont élevés et il est important d’être bien préparé.

Il y a des athlètes de différentes catégories avec des talents et des capacités diverses: des hommes forts, des voltiges, des poids lourds, des agiles … Bref, il y en a pour tous les goûts.

Finalement, le travail d’équipe est primordial. Quand je dis équipe, ça inclut aussi les adversaires. Qu’ils soient ensemble ou l’un contre l’autre, c’est une équipe qui monte dans l’arène. Personne ne peut se permettre de dévier du plan de match établi et tout le monde sait ce qu’il doit faire.

Mais la lutte, c'est aussi (et avant tout) un art!

Au théâtre, les acteurs portent un costume et ont une attitude qui nous fait croire au personnage. Ils suivent un scénario plusieurs fois répété pour nous faire vivre tout un tas d’émotions. On pleure, on rit, on se fâche… et pourtant, on sait bien que ce n'est pas vrai!

La lutte, c’est l’heureux mélange d’une activité physique exigeante et d’un art de la scène flamboyant. Les lutteurs revêtent leur costume, adoptent l’attitude de leur personnage et montent dans le ring pour nous faire vivre des émotions fortes nées de leurs exploits physiques et de leur interaction avec le public.

Pas quétaine du tout finalement!

Je vous ai donné le goût?

Si vous êtes abonnés à Historia, il y a la série 3 secondes qui pourrait vous intéresser.

ou…

Promenez-vous sur le Facebook de la NSPW, fédération de lutte de la région de Québec. Depuis quelques années, ils ont le vent dans les voiles!

ou encore…

Allez sur le site du Diamant: Robert Lepage y présente des galas de lutte depuis 2019.

On se croise au prochain match?
Image de couverture via Unsplash 
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