Tout le monde parle de la dépression post-voyage, mais quessé ça? Soit tu connais clairement ça parce que tu l'as vécu, ou en ce moment tu te demandes ce que ça mange en hiver une «dépression post-voyage». Ça l'air d'une grosse maladie vue l'utilisation du mot «dépression», c'est peut-être ma tendance à tout exagérer qui ressort ici, mais en gros c'est juste le retour à la maison après un voyage. Bin oui, c'est juste ça! C'est le petit/gros feeling plate que tu veux pas avoir au retour à la maison, où tout te semble tellement moins intéressant que la semaine passée. Parce qu'on va se le dire, la semaine passée, t'étais en train de monter une montagne à Cinque-Terre, il faisait beau et chaud et c'était clairement plus agréable que la corvée de lavage que t'as à faire. Il faut bin les laver les vêtements que t'as portés! Ou tu peux considérer les brûler parce que t'es juste pu capable des voir, tu penses ne plus être capable de les porter tellement tu les as portés pendant ton voyage! En tout cas, j'ai considéré l'option de brûler tous les miens dans un superbe feu de joie. J'ai finalement juste abandonné l'idée. Bref.
C'est le feeling dont tes amis qui sont partis en voyage te parlaient, pis toi tu n'y croyais juste pas en te disant que t'aurais hâte de revenir à la maison après ton aventure. Oui, tu l'aimes ton petit confort et c'est correct de même, t'as le droit, on est plusieurs de même. Mais finalement, oui ça existe. Ça veut pas dire que parce que t'as hâte de revenir à la maison, d'avoir plus que trois t-shirts à alterner, d'être dans tes affaires et de retrouver ton lit (oh mon dieu oui!) que tu vas pas le ressentir ce petit feeling là pas trop trop agréable. En tout cas, moi, je suis partie en pensant jamais la vivre cette petite dépression-là. Je suis rentrée dans un mur rare à mon retour, oups. Je ne savais plus comment m'occuper on dirait bien. En voyage, tu bouges tout le temps, il y a toujours quelque chose qui t'attend au tournant de la rue, une activité à faire, une découverte que tu n'attendais pas, des amis que tu ne pensais jamais rencontrer. C'est un tas d'imprévus et sans que tu t'en rendes compte, la journée est déjà finie et t'as pas arrêté deux secondes. J'appelle ça des montagnes russes. C'est répétitif, une journée après l'autre, sans jamais arrêter. Tu te promènes, tu découvres, tu vis plein d'émotions fortes, tu vis des situations stressantes, des situations géniales. Puis là, du jour au lendemain, après quelques heures de vol, t'es de retour à la maison dans ta chambre à regarder ton plafond et tu te dis: maudit que j'étais bien en voyage! C'est déstabilisant le retour, on tombe sur un autre beat. Un beat plus calme, tu le connais oui, mais t'es plus habitué de l'avoir. Et quand t'as connu le thrill du voyage, même le beat élevé de ta vie quotidienne n'est pas comparable aux émotions fortes du voyage. Et la voici, je vous présente la dépression post-voyage!
Et c'est vraiment plate à dire, mais je pense qu'elle fait partie de tout bon voyage. On ne peut pas s'en sauver. Tu peux continuer à croire que ça arrive juste aux autres, mais attention au mur à ton retour. À un certain moment, faut juste l'apprécier. Ça prendra le temps que ça prendra pour que ça passe, c'est bin correct. Faut faire avec! Et même, ça va peut-être te donner le goût de repartir. Ce fut le cas pour moi.
Ceux qui m'ont vue à mon retour ont vite compris à quel point je tenais pas en place deux secondes. Pour passer au travers, occupe-toi. Fais les d'activités que t'as toujours voulu faire, travail, fais le ménage de ta chambre si nécessaire, peu importe. Le lendemain de mon retour à la maison, je montais le Mont-Sainte-Anne et le surlendemain je recommençais à travailler. Les semaines suivantes, j'allais marcher un peu partout en ville et j'en profitais pour aller voir la famille et les amis. Je recherchais à être occupée, comme ça je faisais de mon quotidien quelque chose qui ressemble à un petit voyage. Au bout d'un certain temps, on finit par reprendre notre vie normale. Et si ça passe pas, le chocolat aide pour tout, même la dépression de retour de voyage!