Ah oui, cette fameuse crainte, je me mentirais si je disais qu'elle ne m'avait pas empêchée de réaliser des choses. Cette pensée qui tourne en boucle dans ma tête et dans celle de plusieurs, avant de donner son verdict sur une situation quelconque. C'est comme si la peur d'échouer était si grande qu'effectuer l'action ne devenait plus pertinent. C'est une projection, selon moi toxique, qui crée seulement des remords dans le futur. Cette fameuse crainte de l'échec, elle agit comme énergie négative au sein de notre vie et cause plus de mal que de bien.
C'est littéralement bâtir un scénario fictif, simplement par des prédictions n'ayant aucune raison particulière de se dérouler. C'est se prendre pour un Denis Villeneuve, sauf que l'histoire n'a pas de fin et emprunte dix différents chemins pour effectuer la même action. Clairement, je n'ai pas le talent de prédéterminer l'avenir ou le verdict d'une certaine décision, alors pourquoi se faire tant de mal avec tout cela? La vie réalise habituellement bien les choses. Je ne dis pas de rester les bras croisés et laisser la vie décider de notre futur, puisque les seuls maîtres de notre destin, c'est nous. Justement, la meilleure chose à faire, c'est de se concentrer sur les éléments contrôlables, sur lesquels nos actions ont une influence sur les résultats.
C'est si facile à dire, si les problèmes et les questionnements étaient inexistants, ce serait la belle vie! Et non, la majorité des humains et moi nous concentrons sur des éléments dont le contrôle n'est pas accessible. Et bien souvent, les pensées reliées à ces éléments sont pour la plupart négatives. Elles sont toujours focalisées sur le mauvais côté des choses. Pourquoi l'être humain est-il si pessimiste envers soi-même? On dirait que c'est dans la nature de se dire qu'on a mal fait, que l'on va décevoir quelqu'un sur le passage. On dirait qu'on tente constamment d'effacer les idées positives qui s'immiscent dans notre tête.
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C'est comme si parfois, pour quelques instants, j'étais fière de moi, fière de ce que j'avais accompli, pour ensuite me culpabiliser à la première erreur qui croise mon passage. Parfois, même le fait de me féliciter pour une réussite quelconque devient difficile, comme si je n’y croyais pas. Pourquoi être si serein avec la mentalité de ne pas réussir? Pourquoi être si dure envers soi-même?
Ce n'est pas nécessairement la crainte de l'échec qui me fait peur, c'est plus la peur d'un inconnu sur lequel je n'ai pas de contrôle. Je ne me décrirais pas comme une maniaque de tout contrôler au sein de ma vie, mais c'est dur de laisser les rênes à quelqu'un d'autre lorsque c'est une décision qui a un impact sur mon futur. Il faut normaliser l'échec, se dire qu'il y a une raison pour laquelle ça n'a pas fonctionné. Ce n'était pas le chemin que nous devions prendre.
Le meilleur conseil que quelqu'un m'a donné est de croire en soi. Cette affirmation semble dénuée de sens sans un contexte précis dans lequel l'appliquer, mais lorsqu'on la met en application, les résultats sont instantanés. C'est aussi simple de dire: « si je ne crois pas en moi-même, qui va alors le faire? ». Il n'y a rien de plus puissant qu'une personne qui croit en ses capacités ainsi qu'en sa réussite. C'est le moment parfait pour dire: « tu ne m'en crois pas capable, bien laisse-moi te prouver le contraire ».