Chacun de mes enfants est différent et c’est la beauté de la chose. Ils deviennent (ou le sont déjà) de jeunes adultes uniques. L’ennui, c'est lorsque cette différence te confronte sans relâche dans ton rôle de parent…
Un de mes enfants possède plusieurs diagnostics, tous de façon légère à modérée (TDA, trouble dysfonctionnel, dyslexie, dyscalculie et cie !). Mélangez ensemble toutes ces différences et vous y trouvez un mélange explosif de manière très élevée !
Il est mon dernier, mon bébé, celui que je veux protéger de tous les monstres se trouvant dans le monde extérieur…
En même temps, je souhaite fortement qu’il soit autonome et mature comme mes deux autres à son âge. Ma tête et mon cœur se livrent un combat quotidien, voire à chaque minute, pour qu’il apprenne de ses erreurs.
Possède-t-il tous les outils pour y arriver comme les autres avec tous ses diagnostics, même si depuis le primaire, nous lui fournissons toute l’aide professionnelle requise pour combler ses lacunes et remplir sa boîte à outils ?
Cet enfant comble mon cœur de mère de bonheur autant que d’inquiétudes.
Il fait partie des raisons de mes insomnies la nuit ainsi que des doutes que j’ai, lorsque je trouve que je ne suis pas la bonne maman pour lui, avec mes faiblesses et mes lacunes à moi. Il me pousse dans mes retranchements constamment et me fait me questionner régulièrement.
Le rythme infernal de la vie actuelle ne laisse pas la place souhaitée à mon enfant différent, mais ô combien exceptionnel ! Que ce soit dans la sphère sociale ou scolaire, il doit se conformer, rentrer dans le rang, être productif et rentable pour la société… Et, je ne vous parle même pas de sa vie personnelle d’adolescent avec tout ce que cette étape englobe de beau et de moins beau !
Pour nous, parents, le rythme est tout aussi effréné.
Nous devons fournir les mêmes attentes au monde extérieur en intégrant qu’un de nos petits oisillons a besoin d’un peu plus de soin pour s’envoler de notre nid, avec ses grandes ailes complètement déployées, le temps voulu.
On dit souvent que la vie nous amène les défis que nous sommes capables de surmonter. Je le crois fermement (du moins, je m’y accroche !). Mon petit dernier m’enseigne le lâcher prise, que la vie est belle et qu’avec nos différences, nous sommes uniques et plus forts avec tout ce que ces deux adjectifs apportent de la beauté dans la vie.
Il fera son chemin, comme mes autres enfants assurément, avec ses forces, développées grâce à sa différence, qui l’aideront à combattre les monstres du monde extérieur.
Vive (et surtout, vivons !) la différence !
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