La charge mentale, cette pression que la majorité des femmes éprouvent. Mais qu’est-ce que cette fameuse charge mentale? C’est en fait ce travail constant de planification et d’organisation de l’agenda familial, autrement dit, le p’tit hamster qui roule 24/7.
Lorsque mes jumeaux ont commencé la maternelle, tout était nouveau… pour eux et pour maman aussi! Après avoir reçu la liste d’articles scolaires à acheter, maman part faire les achats au centre commercial. Mais pourquoi n’est-ce pas papa?
Lui : « Tu aimes ça toi magasiner? »
Moi : « Oui c’est vrai, mais pas des bâtons de colle et des crayons en bois. »
Quand vient le temps d’aller acheter les vêtements pour l’automne, maman part au centre commercial faire les achats. Mais pourquoi n’est-ce pas papa? Ah oui j’aime magasiner...
L’école commence et les enfants ont de la difficulté avec toutes les nouveautés et les consignes à respecter. Le service de garde, les enseignants et la direction contactent… maman évidemment. Maman essaie de comprendre ce qui se passe dans la tête des petits cocos de 5 ans. Elle fait des lectures et les résume à papa, pendant que celui-ci regarde son fil d’actualité sur Facebook.
Maman prend un rendez-vous dans une clinique privée avec une spécialiste. Maman se libère de son travail pour aller au rendez-vous. Maman prend rendez-vous avec le pédiatre afin de valider certains aspects physiques et psychiques de ses enfants. Maman se libère du travail pour aller à ses rendez-vous.
Entre temps, c’est la dent qui branle et le rendez-vous chez le dentiste avec Coco 1, la semaine suivante la même chose se répète, mais avec Coco 2.
Ensuite arrivent les invitations pour les fêtes d’amis avec les petits cartons dans le sac à dos. Maman confirme avec les autres mamans et pas avec les papas bien entendu. Maman va acheter un cadeau pour le nouvel ami en classe, elle aime magasiner après tout!
Maman doit en plus, au quotidien, dresser la liste d’épicerie, la gestion des repas, les boîtes à lunch, les collations. Cuisiner des muffins santé, pas de noix et de brisures de chocolat. Quand il manque du lait, c’est maman qui est blâmée parce qu’elle a oublié d’en acheter.
À la suite de la lecture d’un article au sujet de la charge mentale, j’en fais part à mon mari. Il me répond :
« Donne-moi des choses à faire? Tu toujours veux tout contrôler… »
Il gagne un point… Mais…
- Si je l’envoie à l’épicerie avec une liste d’aliments, il trouve le tour de revenir avec des pilons de poulet au lieu des cuisses, la brique de fromage de 200 grammes alors que celle de 450 grammes était en spécial, au même prix.
- Si je lui fais préparer la poche de hockey, il trouve le tour d’oublier le chandail ou les jambières.
- Si je lui demande de préparer le souper, je reviens après les commissions et ils mangent du spaghetti au beurre.
Il ne faut pas attendre de crouler sous la pression avant d’apprendre à déléguer et savoir lâcher prise. Je me souviendrai toujours d’un brunch chez ma sœur, lorsque j’ai amené le sujet de la fameuse charge mentale. Mon beau-frère éclate de rire : « Oui j’avoue, mais vous faites pour… »
La charge mentale est le fléau d’une société, mais chaque femme est responsable de sa propre charge. Il faut apprendre réellement à déléguer et lâcher prise. Lâcher prise ne veut pas dire tout abandonner, mais arrêter de vouloir tout contrôler. Il faut faire place à la spontanéité et cesser de tout planifier au quart de tour.
Il faut apprendre à accepter l’aide qui est offerte, et ce, même si le repas ne sera pas préparé comme on l’aurait fait, même si les aliments ne seront pas rangés au frigo comme on l’aurait fait, même si les vêtements ne se sont pas pliés comme on l’aurait fait.
Oui mon conjoint a raison, je ne lui laisse pas la chance de m’aider.
Je cours comme une déchainée alors qu’il s’amuse avec les garçons, par ma faute. Je veux tout contrôler. Je commence à comprendre maintenant et à déléguer davantage. Il faut accepter que tout ne soit pas parfait et fait à notre façon. Inspirez-vous du film Bad Moms! Une ode au lâcher-prise!
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